Invité du journal de 20 heures de France 2, ce mardi 11 juin, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a salué la décision de son homologue des Républicains, Eric Ciotti, de conclure une "alliance" en vue des élections législatives. Selon Jordan Bardella, "plusieurs dizaines" de candidats LR seront "investis" ou "soutenus" par le RN.
"Il y aura un accord entre le Rassemblement national et Les Républicains." Invité du journal télévisé de France 2, ce jeudi 11 juin au soir, Jordan Bardella a confirmé avoir saisi la main tendue par Eric Ciotti, le président des Républicains. Affichant clairement sa volonté de remporter les élections législatives qui se profilent les 30 juin et 7 juillet prochains, le président du Rassemblement national a annoncé vouloir "construire une majorité de projet, de redressement" de la France.
Selon lui, "plusieurs dizaines" de candidats LR aux législatives, dont des "députés sortants" seront "investis" ou "soutenus" par le RN. Interrogé par l'AFP suite au 20 heures de France 2, le Rassemblement national n'a pas précisé, à ce stade, combien de députés élus en 2022 seraient concernés. Selon notre décompte, alors que le groupe Les Républicains sortant comptait 61 députés (dont 4 apparentés), 50 se sont d'ores et déjà prononcés contre l'alliance voulue par Eric Ciotti, soit 80% du groupe. Ce qui ne veut pas dire que ceux qui ne se sont pas exprimés à ce stade soit tous favorables à l'accord.
Dans les heures qui ont suivi la déclaration du président de LR, seule une députée sortante, Christelle D'intorni, élue comme lui dans les Alpes-Matitimes, a dit soutenir Eric Ciotti. Mais tout l'après-midi, le président des Républicains a surtout éte critiqué et désavoué par les ténors de la droite.
Sur France 2, Jordan Bardella a indiqué vouloir "rassembler" autour de "trois priorités" : le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration. Ce sont ces trois chantiers qui ont été soumis à Eric Ciotti, et qui figureront dans la charte que doivent signer les deux parties. "Nous avons la possibilité de donner à la France une majorité nouvelle, un gouvernement patriote d'union nationale", a conclu le président du RN.
Cette union devrait se faire sans Reconquête. Malgré un rapprochement entre Marion Maréchal, Jordan Bardella et Marine Le Pen, les discussions sont dans l'impasse. Un échec que Jordan Bardella a imputé aux "prises de position d’Eric Zemmour tout au long de la campagne européenne", à ses "invectives qu’il a multipliées à l’égard du Rassemblement national" et à "ses positions parfois très excessives".