"Il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers" en cas de censure du gouvernement sur le budget, a mis en garde le Premier ministre sur TF1, mardi 26 novembre. Michel Barnier à, en outre, indiqué utiliserait « "assurément" l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi de finances et tenter de réduire le déficit du pays, "car il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale".
C'était une interview qui sonnait comme un avertissement. Mardi 26 novembre, le Premier ministre était l'invité du journal de 20h de TF1. Alors que l'ombre de la censure plane sur le gouvernement et sur le budget, Michel Barnier a alerté : en cas de censure, "je tombe, le gouvernement s'arrête. Et qu'est-ce qui se passe ? Il n'y a plus de budget. Il faudra reprendre une discussion, il y aura des mesures d'urgence. Il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers", a-t-il affirmé.
Et d'ajouter que les mesures d'urgence qui seraient prises dans ce cas, via une loi spéciale qui feraient office de budget provisoire, permettraient notamment de "faire fonctionner les hôpitaux et de payer les fonctionnaires", mais que l'action du gouvernement serait, par ailleurs, paralysée sur des sujets comme l'agriculture, la sécurité, l'immigration, ou encore le chantier de la proportionnelle. Du "temps perdu", selon Michel Barnier qui considère, en outre, que les Français ont envie de "stabilité".
Expliquant, en substance, être prêt à prendre ses responsabilités, le Premier ministre a déclaré qu’il utilisera "assurément" l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter son budget et tenter de réduire le déficit du pays, "car il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale" pour voter le projet de loi de finances.