"J'emmène avec moi la cause de l'école" a affirmé, mardi 9 janvier, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal lors de la passation de pouvoirs à Matignon avec Elisabeth Borne. "J'aurai l'objectif de garder le contrôle de notre destin et libérer notre potentiel français", a également déclaré l'ex-ministre de l’Education nationale.
Tout juste nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, Gabriel Attal a adressé mardi 9 janvier 2024 ses "remerciements les plus sincères" au président de la République. A 34 ans, l'éphémère ministre de l’Éducation nationale, réélu député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine en juin 2022, est devenu le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire de la République. Un choix qu'il a qualifié depuis le perron de l'Hôtel de Matignon de "symbole de l'audace et du mouvement". Il s'agit également, selon Gabriel Attal, d'une marque de "confiance accordée à la jeunesse" par Emmanuel Macron.
Lors d'une courte passation de pouvoirs, le nouveau Premier ministre a rendu hommage à l'"action" et au "courage" de sa prédécesseure, Elisabeth Borne. Gabriel Attal a surtout tracé les grandes lignes de sa future action : "J'emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l'école", a-t-il affirmé, alors que sa nomination met un terme à son passage éclair au ministère de l’Education nationale (juillet 2023-janvier 2024). L'école sera "la mère de nos batailles", a affirmé Gabriel Attal, qui a promis "tous les moyens d'action nécessaires pour sa réussite".
L'arrivée de Gabriel Attal ne devrait pas changer fondamentalement le cap politique du quinquennat : "Le président de la République a été réélu sur un projet clair", a-t-il déclaré. L'objectif du nouveau gouvernement sera donc de "garder le contrôle de notre destin" mais aussi de "libérer notre potentiel français". Le Premier ministre a dit vouloir "assumer de faire de l’autorité et du respect de l’autre une valeur politique de premier ordre et de la sécurité un objectif prioritaire". Parmi ses autres priorités, il a notamment cité la protection des services publics et du système de santé, avec "en premier lieu notre hôpital".
Alors que le Conseil constitutionnel se prononcera le 25 janvier sur la loi immigration, Gabriel Attal a également évoqué la maîtrise de l'immigration, ainsi que le travail qui doit être "mieux valorisé que de ne pas travailler", ou encore la protection de la planète. "Tant reste encore à faire", a affirmé le Premier ministre, qui a promis des "actions fortes" sans "jamais mentir aux Français".
Nous avons en commun le destin de notre Nation. Gabriel Attal
Disant sa "reconnaissance" à la majorité présidentielle et donc aux députés qui la composent - dont la cohésion est d'autant plus importante que cette majorité n'est que relative à l'Assemblée nationale - il dit vouloir "toujours rester un des leurs". S'adressant aux oppositions, Gabriel Attal a fait la "promesse de toujours les écouter, toujours les respecter", soulignant que "nous avons en commun le destin de notre Nation".
Mardi matin, avant même la nomination de Gabriel Attal, la présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a fustigé une "espèce de Macron junior" et menacé le nouveau Premier ministre d'une motion de censure si celui-ci ne demande pas un vote de confiance à l'Assemblée nationale.