Après la démission d’Elisabeth Borne, Gabriel Attal a été nommé Premier ministre et chargé de constituer un gouvernement par le président de la République, Emmanuel Macron. De la majorité présidentielle aux oppositions, tour d'horizon des premières réactions venues de l'Assemblée nationale à la nomination de l'ancien ministre de l'Education à Matignon.
À peine annoncée, la nomination de Gabriel Attal à Matignon a suscité de très nombreuses réactions venues de la majorité présidentielle et des oppositions à l'Assemblée nationale, où il a lui-même été élu en 2017 et réélu en 2022.
Sur le réseau social X (ex-Twitter), la présidente de l'Assemblée a ainsi adressé "tous [ses] vœux de succès à Gabriel Attal". "Je sais que nous pourrons travailler ensemble en confiance afin de poursuivre à l’Assemblée nationale les réformes économiques et sociales engagées au service des Français", a écrit Yaël Braun-Pivet (Renaissance).
Le président du groupe Renaissance a, quant à lui, adressé ses félicitations au nouveau Premier ministre en ces termes : "Je suis sûr que tu sauras porter fidèlement notre projet et incarner les valeurs qui sont les nôtres", a réagi Sylvain Maillard sur X, assurant à Gabriel Attal que les députés de son groupe seront "des alliés loyaux et exigeants pour répondre aux défis de notre pays et continuer à réformer, pour les Français".
Laurent Marcangeli a lui aussi félicité Gabriel Attal, voyant dans son ascension à la tête du gouvernement "la suite d’un parcours sérieux et exigeant". Le chef de file des députés Horizons à l'Assemblée a assuré que son groupe "rester[ait] pleinement mobilisé pour poursuivre le travail entamé en faveur de nos concitoyens".
"Cher Gabriel Attal, je vous remercie pour le travail que nous avons pu effectuer ces derniers mois dans la lutte contre le harcèlement scolaire et vous félicite pour cette nomination en tant que Premier ministre", a pour sa part écrit sur X Erwan Balanant (Démocrate) à l'adresse de l'ex-ministre de l’Éducation nationale.
Du côté des oppositions, le président du parti Les Républicains et Questeur de l'Assemblée, Eric Ciotti, a pris acte de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, faisant part de ses "souhaits sincères de réussite", avant d'évoquer un "besoin urgent d’action", et d'appeler de ses vœux "une autre méthode". "La communication permanente doit laisser place à une politique de clarté et de fermeté", a-t-il aussi indiqué.
"Que peuvent espérer les Français de ce 4e Premier ministre et de ce 5e gouvernement en sept ans ? Rien", a considéré Marine Le Pen sur X. "Lassés de ce ballet puéril des ambitions et des egos, ils attendent un projet qui les remette au cœur des priorités publiques. Ce chemin vers l’alternance commence le 9 juin", a poursuivi la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée, faisant référence à l'échéance des élections européennes.
"Nous avions le méprisant de la République, nous avons désormais son dauphin suffisant", a ironisé Mathilde Panot, évoquant en la personne de Gabriel Attal "un Macron Junior à Matignon". "Comme dans toutes les démocraties du monde, il doit maintenant se soumettre au vote de confiance du Parlement", a aussi estimé la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée, qui indique par ailleurs qu'elle déposera une motion de censure si tel n'était pas le cas.
Même tonalité de la part de Boris Vallaud, pour qui "Emmanuel Macron succède à Emmanuel Macron, un avatar du macronisme remplace l'autre". "Pour les Français, rien ne changera. Le bilan de G. Attal c'est la politique d'E. Macron, de la suppression de l'ISF à la loi immigration", a critiqué le président du groupe Socialistes sur X.
Le secrétaire national du Parti communiste et député du groupe Gauche démocrate et républicaine, Fabien Roussel a, quant à lui, fait mine de se réjouir que "la comedia dell' arte [prenne] fin", avant de réclamer un "rendez-vous à Gabriel Attal au plus vite pour agir contre la vie chère, pour la hausse des salaires et des retraites". "Les urgences sociales sont là. Il faut agir sans tarder !", a-t-il conclu.
La présidente du groupe Ecologiste, Cyrielle Chatelain, prédit pour sa part un "changement de casting, mais pas de politique", n'hésitant pas à prophétiser la "chronique d’un désastre annoncé".