Carlos Martens Bilongo (LFI), visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale, se défend

Le parquet de Pontoise a annoncé jeudi 11 mai que le député LFI Carlos Martens Bilongo est visé par une enquête pour des soupçons de blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux. Des soupçons contre lesquels il se défend, niant toute fraude de sa part. 

Selon BFMTV, qui a révélé l'information, l'élu du Val-d'Oise est soupçonné d'avoir dissimulé environ 200.000 euros aux autorités entre 2018 et 2022. Carlos Martens Bilongo fait l'objet d'une procédure ouverte mi-avril à la suite d'un signalement de Tracfin, le service de renseignement financier du ministère de l'Economie et des Finances. L'enquête porte également sur un éventuel manquement de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Toujours selon BFMTV, le député aurait reçu des virements sur ses comptes bancaires et encaissé plusieurs dizaines de milliers d'euros en espèces alors qu'il a déclaré à la HATVP ne toucher aucune rémunération de ses sociétés. Tracfin aurait également signalé un compte non-déclaré à l'étranger, "visiblement en Europe de l'est", appartenant à Carlos Martens Bilongo.

"Je n'ai jamais ouvert de compte à l'étranger"

Ces informations ont été démenties par le député La France insoumise dans un communiqué de presse publié jeudi soir : "Je n'ai jamais ouvert de compte bancaire à l'étranger à titre personnel et je viens de vérifier avec mon expert-comptable qui m'assure que c'est également le cas pour mes sociétés", écrit l'élu. 

"La seule chose qui pourrait avoir un lien avec l'Europe de l'est est l'utilisation de l'application "revolut" pour les paiements en ligne", ajoute Carlos Martens Bilongo, qui explique que le solde de ce compte est de "106 euros". Le député ajoute qu'"à [sa] connaissance, l'intégralité des sommes versées sur [ses] comptes sociétés a été déclarée en bonne et due forme".

L'élu de 32 ans a déjà été à la une de l'actualité en novembre dernier. Alors qu'il s'exprimait sur la question de l'immigration clandestine pendant la séance des questions au gouvernement, Carlos Martens Bilongo avait été interrompu par le député RN Grégoire de Fournas qui avait lancé à haute voix "Qu'ils retournent en Afrique" ou "Qu'il retourne en Afrique". Des propos aussitôt interprétés comme étant racistes par les autres groupes de l'Assemblée nationale. Grégoire de Fournas avait été exclu du Palais-Bourbon pendant deux semaines.