Commencée dans le calme, avec une minute de silence en hommage aux victimes du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, la séance de questions s'est d'emblée animée sur le sujet inflammable des retraites, alors que le débat a commencé, lundi 6 février dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Le gouvernement a été interpellé pas moins de dix fois sur sa réforme, contestée par la rue et par une majorité de députés de l'opposition. « Il ne vous reste qu'une seule option, madame la Première ministre : retirez votre projet ! », a tonné le président du groupe communiste André Chassaigne, en faisant notamment référence aux retraites chapeaux des plus riches. « Si le système venait à s'effondrer, ce ne sont pas les plus riches qui seront pénalisés, ce sont les travailleurs », a rétorqué Élisabeth Borne. Une séance sous haute tension, marquée aussi par une question au vitriol adressée à Olivier Dussopt. Le ministre du Travail, visé par une enquête pour favoritisme, a été interpellé par Aurélien Saintoul (LFI, Hauts-de-Seine), sur les faits retenus par le Parquet national financier, et qui remonteraient à l'époque où l'actuel ministre était maire. La Première ministre a appelé à respecter la présomption d'innocence, en renouvelant sa confiance à celui qui est en première ligne sur la réforme des retraites.
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