Olivia Ruiz est autrice, compositrice, interprète et écrivaine. Révélée lors de la première saison de la Star Academy, elle devient célèbre grâce à son hit, « La femme chocolat », en 2006.
Depuis toujours, Olivia Ruiz est très attachée à sa famille. Descendante d'immigrés espagnols, elle a à coeur le sujet de l'exil. Elle exprime ses opinions contre l'extrême droite lors de ses concerts, quitte à s'attirer repousser certains spectateurs.
Elle avoue s'être pris « en pleine face » le mouvement #metoo. Elle a éprouvé un sentiment de culpabilité de ne pas avoir perçu la détresse de certaines de ses consoeurs. Elle se rappelle ses sanglots à l'coute des témoignages de victimes. Par ailleurs, elle admire toutes les « bouches décousues ».
C'est aussi grâce à cette libération de la parole qu'elle s'est sentie assez forte pour parler une soumission chimique dont elle a été victime qu'elle s'est remémorée alors qu'elle rencontrait la fille de Gisèle Pelicot.
Bien qu'elle prenne position, Olivia Ruiz ne se définit pas comme « engagée » car, pour elle, l'engagement sous-entend une implication quotidienne et une grande connaissance du sujet. D'après la chanteuse, c'est un terme trop grand pour caractériser sa musique.
"A quoi sert une chanson ?"... si elle est désarmée ? » chantait Julien Clerc sur un texte d'Etienne Roda-Gil. Les chanteurs ont toujours été témoins et acteurs des grandes mutations sociales, politiques et culturelles. Ils sont le reflet et le porte-voix des luttes, des espoirs et des révoltes... on pense bien sûr à Léo Ferré, à Serge Gainsbourg ou encore à Renaud et d'autres grandes voix, mais aujourd'hui, avec l'omniprésence des réseaux sociaux et le clivage qu'ils génèrent, les prises de position des artistes sont de plus en plus périlleuses. Dans une série d'entretiens menés par Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France, des artistes explorent la force de leurs oeuvres en lien avec l'engagement sous toutes ses formes.
Lucky Love, figure montante de la scène musicale qui sort son premier album, se distingue par son combat pour la reconnaissance des minorités et son engagement pour l'égalité des genres. Son titre « Masculinity » est devenu l'hymne de plusieurs causes, jusqu'à devenir un moment fort de l'ouverture des Jeux paralympiques de Paris. Olivia Ruiz partage son parcours de femme engagée, le choc de la vague #Metoo et l'influence de ses racines familiales sur sa création. Alex Beaupain est quant à lui connu pour ses textes sensibles et engagés et n'a jamais caché son engagement politique à gauche.
A travers ces discussions, chaque artiste dévoile à Didier Varrod comment une chanson peut devenir le miroir de ses convictions et celles de son public, voire même, au-delà de sa première raison d'être, un vecteur de changement de notre société : « A quoi sert une chanson ? »