Le groupe La France insoumise de l'Assemblée nationale a présenté, ce jeudi 31 octobre, les textes au programme de sa journée d'initiative parlementaire, qui aura lieu le 28 novembre. Au total, Mathilde Panot et les députés de son groupe ont déposé huit propositions de loi et deux propositions de résolution. Abrogation de la réforme des retraites, procédure de destitution du Président, notion de consentement... Tour d'horizon.
Ce jeudi 31 octobre, à quelques mètres de l'hémicycle où le Rassemblement national défendait, dans une ambiance électrique, sa proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites sans qu'elle puisse être vraiment débattue au fond car elle avait été vidée de sa substance en commission, La France insoumise a tenu une conférence de presse pour présenter les textes de sa journée d'initiative parlementaire du 28 novembre.
Et... comme le groupe présidé par Marine Le Pen, les députés insoumis défendront notamment une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites menée par le gouvernement Borne. Jusque-là, les deux propositions présentées en ce sens - par le groupe LIOT en juin 2023 et par le RN à l'occasion de sa journée d'initiative parlementaire ce jeudi - ont été contrées en commission. La présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, considère donc le 28 novembre sera l'occasion d'examiner un texte somme toute "jamais été débattu auparavant dans l’hémicycle".
Au cours de cette journée, le programme de l'hémicycle sera composé par La France insoumise, comme c'est le cas une fois par mois, à tour de rôle, pour les groupes d'opposition et les groupes minoritaires de l'Assemblée nationale. Pour sa "niche parlementaire", les députés LFI ont déposé dix textes qui seront discutés et mis aux voix dans la limite du temps imparti, de 9 heures à minuit :
La France insoumise avait déjà présenté le contenu de sa journée d'initiative parlementaire lors d'une précédente conférence de presse qui avait eu lieu le 10 octobre. La plupart des textes présentés au début du mois dont l'abrogation de la réforme des retraites et le blocage des prix de l'énergie seront bel et bien au programme fin novembre. Mais d'autres ont été supprimés pour faire de la place à des sujets plus au "cœur de l'actualité", selon les mots de Mathilde Panot.
C'est le cas pour la proposition de loi sur la notion de consentement dans le droit pénal, alors que le procès des viols de Mazan a suscité émotion et sidération. "Il est urgent de passer d'une culture du viol à une culture du consentement", explique Sarah Legrain (LFI). Elle précise que l'objectif est d' "ajouter une définition qui permet de relier le consentement à la question de la volonté de la victime et aux circonstances".
Autre changement : l'inscription d'une nouvelle proposition de résolution visant à destituer le président de la République, la précédente tentative ayant échoué début octobre.
En raison de ces deux ajouts, La France insoumise a décidé de retirer deux textes. L'un visait à instaurer un référendum révocatoire des élus, l'autre visait à élargir l’inscription automatique sur les listes électorales à partir du lieu de domicile ou de résidence réel.