Suite à l'annulation de trois élections législatives par le Conseil constitutionnel en décembre dernier, trois sièges de députés étaient remis en jeu dimanche 22 janvier. Les candidats de la coalition présidentielle sont qualifiés pour le second tour dans deux circonscriptions sur trois, c'est une de plus qu'en juin dernier.
Les trois députés élus en juin dernier dans la 1ère circonscription de la Charente, dans la 2e circonscription de la Marne et dans la 8e circonscription du Pas-de-Calais sont arrivés en tête du premier tour dimanche 22 janvier après l'annulation de des élections dans ces circonscriptions par le Conseil constitutionnel. En Charente et dans le Pas-de-Calais, l'affiche du second tour, dimanche prochain, sera la même que lors des élections générales. Mais dans la Marne, c'est la coalition présidentielle, et non la Nupes, qui sera cette fois face au Rassemblement national au second tour.
Dans la première circonscription de la Charente, qui inclut la préfecture Angoulême, l'écart est faible entre le candidat de la coalition présidentielle et porte-parole d'Horizons, Thomas Mesnier (35,54% des suffrages exprimés), et le représentant de la Nupes tendance La France Insoumise, René Pilato (35,36 %), après un 1er tour marqué par une participation très faible (28,76%). La clé sera le report des voix Rassemblement national, qui a réuni 14,8% des suffrages. Au second tour de juin dernier, Thomas Mesnier avait devancé René Pilato de 24 bulletins.
Dans la deuxième circonscription de la Marne, comportant plusieurs cantons de Reims, la candidate du Rassemblement national élue lors des élections générales, Anne-Sophie Frigout, arrive à la première place avec 34,80% des voix (+12,82 points par rapport au premier tour en juin). La candidate de la majorité présidentielle unie Laure Miller progresse aussi, et parvient à se hisser au second tour, avec 30,0% des suffrages (+8,77 points).
En juin, elle avait été éliminée dès le premier tour, son électorat s'étant divisé entre elle et Aina Kuric, élue en 2017 sous les couleurs de La République en marche et candidate dissidente en 2022, qui ne s'est pas représentée cette fois-ci. Lors des élections générales, c'est la candidate de la Nupes, Lynda Meguenine, qui était arrivée en tête du premier tour. Pour cette nouvelle élection, représentée par un autre candidat, Victorien Pâté (16,17%), la coalition de gauche est donc éliminée. Dans cette circonscription, 76% des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes.
Dans la huitième circonscription du Pas-de-Calais (Saint-Omer et alentours) le député Socialistes et apparentés sortant Bertrand Petit, investi par la Nupes après s'être présenté en dehors de l'alliance de gauche en juin dernier, arrive très largement en tête avec 46,14% des voix (+23,60 points par rapport à juin), face au candidat du Rassemblement national Auguste Evrard (23,97, -3,49 points), dans un premier tour marqué par une forte abstention (70,39%). Le candidat de la coalition présidentielle, Benoît Potterie (Horizons) est éliminé, avec un score de 21,17%.
En juin, les voix de la gauche s'étaient divisées au premier tour entre Bertrand Petit (22,54%) et l'ancien candidat Nupes Simon Roussel (15,75%), qui n'a cette fois pas présenté sa candidature. Résultat, au premier tour, Bertrand Petit était arrivé en deuxième position, derrière le candidat du RN, avant d'être élue avec 55,82% des voix au second tour.
Avec AFP.