Christian Jacob a affirmé, mardi 7 juin, que Les Républicains allaient "créer la surprise" lors des élections législatives. Sans vouloir donner d'objectif chiffré, le président du parti a assuré que les députés LR, forts de leur ancrage local, allaient jouer un "rôle déterminant". Il a également critiqué "l'arnaque" que représente à ses yeux la Nupes, l'union de la gauche.
Les Républicains veulent faire oublier le naufrage de l'élection présidentielle. À cinq jours du premier tour des élections législatives, Christian Jacob a affirmé que son camp allait "créer la surprise" lors du scrutin. "Les LR sont en situation d'être les acteurs déterminants des 5 ans qui viennent", a-t-il indiqué, lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti, à l'issue d'un conseil stratégique au siège du parti, mardi 7 juin.
Alors que Les Républicains comptent une centaine de députés sortants, Christian Jacob a refusé de donner un objectif chiffré pour le 19 juin, date du second tour des législatives. Xavier Bertrand s'est fait plus disert : "Je ne vais pas vous raconter qu'on va tout renverser, avoir la majorité absolue. Mais ceux qui nous disent qu'on va disparaître, être 20 ou 30, ils vont en être pour leurs frais."
De son côté, Christian Jacob a préféré mettre en avant l'ancrage local des candidats investis par son camp, moquant à l'inverse certains candidats de la majorité présidentielle. Il a notamment ironisé à propos d'Emmanuelle Wargon, candidate dans le Val-de-Marne, mais dont l'affiche de campagne a été composée avec un photo de la ville de Lyon.
"On le voit bien le combat de coqs qui s'est organisé entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Soit on aura un quinquennat pour rien, [...] soit on aura le blocage du pays", a prophétisé Christian Jacob, renvoyant dos-à-dos la majorité présidentielle, Ensemble !, et l'union de la gauche, la Nupes. A contrario, le président des LR, qui quittera ses fonctions après les législatives, a assuré que voter pour les candidats de la droite et du centre reviendrait à "vote[r] utile". "Nous serons utiles à la France. Nous ne sommes pas là pour bloquer les choses, mais pour permettre à la France d'être réformée", a-t-il précisé, tout assurant que Les Républicains ne seront pas une "force d'appoint" pour la majorité présidentielle, et ce quel que soit le résultat du scrutin.
Il a également regretté le "mépris" d'Emmanuel Macron envers les députés de l'opposition au cours de la législature qui s'achève. "Dès qu'une proposition venait de l'opposition, elle était repoussée d'un revers de main", s'est-il ému. Plus encore, il s'est étonné de l'annonce du chef de l’État à propos de la mise en place d'un "Conseil national de la refondation", qui regrouperait élus, associations, syndicats et citoyens tirés au sort. "Ce sont ses propres députés qu'il méprise" avec cette structure, a-t-il jugé.
Le député de Seine-et-Marne, qui n'est pas candidat à sa réélection, s'en est par ailleurs pris à l'union de la gauche. "La Nupes est une arnaque de Jean-Luc Mélenchon. Il n'y aura pas de groupe parlementaire [Nupes à l'Assemblée]", a-t-il indiqué, puisque chaque parti de gauche, s'il a suffisamment de députés pour cela, aura son propre groupe. Avant de prévoir un funeste destin à l'union de la gauche : "Au lendemain des élections, le rassemblement, si tant est qu'il existait, explosera."