Après les trois élections législatives partielles dont le second tour a eu lieu le week-end dernier, les 577 sièges de l'Assemblée nationale sont à nouveau pourvus. Depuis les élections de juin dernier, le Conseil constitutionnel a annulé sept élections, ce qui a provoqué autant de législatives partielles. Retrouvez la composition de l'Assemblée nationale en infographie.
Les députés sont à nouveau 577. L'Assemblée nationale est donc au complet pour la première fois depuis plusieurs mois. Alors qu'au Palais-Bourbon, certains votes se jouent parfois à quelques voix près, cela n'est pas anodin.
Suite aux législatives de juin dernier, au fur et à mesure de l'examen des 91 recours qui avaient été déposés et que le Conseil constitutionnel a achevé de traiter en février, les Sages ont annulé sept élections, ce qui a provoqué autant de partielles.
Les dernières législatives partielles résultant de ces annulations ont eu lieu le week-end dernier. Depuis dimanche soir, les 577 sièges de l'hémicycle de l'Assemblée sont donc à nouveau pourvus. Ces partielles ont permis à trois députés de circonscriptions des Français établis hors de France, dont l'élection avait été invalidée, d'être réélus. Il s'agit d'Éléonore Caroit (Renaissance), Meyer Habib (apparenté Les Républicains) et Karim Ben Cheikh (Ecologiste-Nupes).
Globalement, les sept législatives partielles ont été un jeu à somme nulle pour la coalition présidentielle qui a perdu un siège lorsque Thomas Mesnier (Horizons) a perdu sa circonscription Charente au profit de René Pilato (La France insoumise-Nupes), mais qui en a gagné un lorsque Laure Miller (Renaissance) l'a emporté dans la Marne contre Anne-Sophie Frigout (Rassemblement national).
Bertrand Petit (Socialistes) ayant été réélu face à Auguste Évrard (Rassemblement national) dans le Pas-de-Calais, le groupe présidé par Marine Le Pen perd un siège sur l'ensemble des partielles avec un effectif qui passe de 89 à 88 députés. De son côté, malgré la victoire de René Pilato, La France insoumise conserve le même nombre d'élus, puisqu'en Ariège Bénédicte Taurine, qui avait le soutien de la Nupes, a perdu son siège face à la dissidente issue des rangs du Parti socialiste Martine Froger, qui siège depuis son élection parmi les non inscrits.