Le groupe "Gauche démocrate républicaine" (GDR), au sein duquel siègent les députés communistes, défend jeudi 4 mai les propositions de sa journée d'initiative parlementaire dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Parmi les textes au programme, la deuxième lecture de la proposition de loi "visant à protéger le groupe Électricité de France d'un démembrement".
"Toucher des domaines très différents" et "permettre d'avancer des textes" répondant à l'intérêt général : ainsi le député communiste André Chassaigne a-t-il présenté le choix des propositions inscrites au programme de la journée d'initiative parlementaire du groupe "Gauche démocrate et républicaine" (GDR), qu'il préside depuis 2017.
Ce jeudi 4 mai, de 9h à minuit, les députés du groupe GDR disposent d'une journée durant laquelle, conformément au cinquième alinéa de l'article 48 de la Constitution, l'ordre du jour de l'Assemblée nationale sera réservé à l'examen de leurs textes. A cette occasion, six textes de nature différente seront examinés - si le temps imparti le permet - par les députés en séance publique : quatre propositions de loi, une proposition de loi organique et une proposition de résolution.
En ouverture de la journée d'initiative parlementaire, le groupe "Gauche démocrate et républicaine" défendra une proposition de résolution "réaffirmant la nécessité d'une solution à deux États et condamnant l'institutionnalisation par l’État d'Israël d'un régime d'apartheid consécutif à sa politique coloniale" (disponible ici), dont le rapporteur est Jean-Paul Lecoq.
Une proposition de résolution est un texte - sans portée législative et sans valeur contraignante pour le gouvernement - permettant une expression politique de l'Assemblée nationale sur un sujet précis. Examinée uniquement en séance publique, elle est notamment utilisée sur des questions portant sur des sujets internationaux.
La proposition est cosignée par quelques députés d'autres groupes, notamment de La France insoumise, à l'image d'une initiative précédente à l'été 2022, qui avait été notamment critiquée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), ainsi que par certains élus de la Nupes, à l'instar du député Jérôme Guedj (Socialistes). Plus récemment, comme le relate FranceInfo, le texte qui sera examiné jeudi a été qualifié de "proposition de résolution scélérate" par le député Mathieu Lefèvre (Renaissance) et de "texte infâme" par Eric Ciotti (Les Républicains).
S'inscrivant dans la critique des mécanismes de marché, les députés communistes se saisiront également de leur journée d'initiative parlementaire pour appeler à un renforcement du rôle de l’État dans certains secteurs jugés stratégiques (énergie, transports) pour remédier aux conséquences, selon eux, néfastes de la concurrence. Deux textes portent sur ces thèmes :
Texte figurant en deuxième position à l'ordre du jour, les députés du groupe GDR défendront, par ailleurs, une proposition "portant abrogation de l'obligation vaccinale contre la covid-19 dans les secteurs médicaux, paramédicaux et d'aide à la personne et visant à la réintégration des professionnels et des étudiants suspendus" (disponible ici). La proposition de loi, dont l'ensemble des articles avaient été rejetés en commission, vise notamment abroger le chapitre II, relatif à la vaccination obligatoire, de la loi du 5 août 2021"relative à la gestion de la crise sanitaire".
En conférence de presse le 13 avril dernier, son rapporteur Jean-Victor Castor a estimé qu'il n'y a "plus de raisons de rester dans un régime d'exception", le député de Guyane ajoutant refuser "laisser totalement la main au gouvernement" sur ce sujet. L'examen du texte interviendra alors que le ministre de la Santé, François Braun, a récemment annoncé une réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid à partir de la mi-mai.
Deux autres textes figurent également à l'ordre du jour :