Exclu de l'Assemblée nationale le 10 février dernier pour avoir publié un tweet illustré par une photo où il mettait le pied sur un ballon de football à l’effigie du ministre du Travail, Olivier Dussopt, Thomas Portes (La France insoumise) a fait son retour jeudi 16 mars à l'Assemblée en présentant une proposition de loi "tendant à abroger le service minimum en cas de grève dans le secteur des transports publics terrestres".
Sanctionné le 10 février sur une proposition du Bureau de l'Assemblée nationale validée par un vote des députés, Thomas Portes (La France insoumise) avait été exclu pour 15 jours de séance, après qu'il ait posté sur les réseaux sociaux une photo de lui, ceint de son écharpe tricolore, avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt au pied.
De retour dans les murs du Palais-Bourbon le jour même d'un possible épilogue parlementaire sur la réforme des retraites, Thomas Portes s'est dit "déterminé et combatif", "heureux de pouvoir revenir pour voter contre [la réforme des retraites]".
Je suis très heureux de revenir aujourd'hui, jour particulier où la réforme des retraites revient dans l'hémicycle, je suis heureux de pouvoir revenir pour voter contre, et je reviens déterminé et combatif, comme je l'étais avant mon exclusion, mon état d'esprit n'a pas changé. Thomas Portes
Le député a présenté "dans un contexte particulier, celui d'une mobilisation historique contre la réforme des retraites", la proposition de loi dont il est à l'initiative pour "sanctuariser le droit des grévistes dans le secteur des transports". Visant à abroger le service minimum mis en place sous la présidence de Nicolas Sakozy en 2007, par la loi "sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs", le cheminot aujourd'hui député a évoqué "de nombreux salariés [qui] hésitent à rentrer dans la grève, du fait de la déclaration préalable 48 heures à l'avance, qui fait peser sur eux une menace d'être montrés du doigt".
Thomas Portes a indiqué avoir voulu déposer sa proposition de loi ce jeudi, "parce qu'elle a un écho avec ce qui se passe dans le pays", et "pour rappeler à celles et ceux qui se mobilisent que le droit de grève est légitime. Continuez à bloquer le pays, nous serons là pour vous défendre".