Budget 2025 : un "budget de l'écologie sacrifié", déplore Eva Sas (Écologiste et social)

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Les députées Danielle Simonnet (à gauche) et Eva Sas (à droite) du groupe "Ecologiste et Social" à l'Assemblée nationale, le 11 octobre. LCP
Les députées Danielle Simonnet (à gauche) et Eva Sas (à droite) du groupe "Ecologiste et Social" à l'Assemblée nationale, le 11 octobre. LCP
par Léonard DERMARKARIAN, le Dimanche 13 octobre 2024 à 14:45

En plus des propositions faites en commun dans le cadre du Nouveau Front populaire, le groupe Ecologiste et Social a présenté les mesures fiscales et budgétaires qu'il compte porter lors des débats sur le projet de loi de finances 2025. Parmi les objectifs affichés : favoriser la transition écologique et lutter contre la crise du logement.

Après les propositions communes, les mesures de groupe. Deux jours après la présentation des "dix mesures phares" que les composantes du Nouveau Front populaire défendront ensemble lors de l'examen du projet de loi de finances (PLF) 2025, le groupe Ecologiste et social a tenu, vendredi 11 octobre, une conférence de presse pour présenter ses propres propositions.

"Une inflexion" pour aller "taxer les plus riches et les grandes entreprises", mais un "manque de volontarisme"

Pour la députée Eva Sas, la hausse des recettes fiscales prévues par le gouvernement dans le cadre du budget de l'Etat pour l'année prochaine est "la reconnaissance de ce que disent la gauche et les écologistes depuis deux ans : oui, il faut mettre à contribution les grandes entreprises et les plus riches". Une "inflexion" saluée, mais jugée "insuffisan[te]".

En dépit d'une contribution fiscale exceptionnelle des grandes entreprises et d'une contribution supplémentaire des contribuables les plus fortunés, la députée écologiste pointe encore un "manque de volontarisme" du gouvernement, avec pour conséquence "des coupes budgétaires qui vont concerner tous les Français" et "un budget sacrifié en matière d'écologie".

"Logique de bonus-malus" et lutte contre la "airbnbfication"

"Notre logique, c'est une logique de bonus-malus : nous voulons qu'on pénalise les comportements néfastes au climat, mais qu'on avantage les comportements et les biens et services vertueux", a-t-elle exposé, estimant qu'il n'y a "aucun avantage fiscal à s'engager dans la transition écologique. Et ça, il faut que ça change", plaidant notamment pour un "verdissement" du crédit impôt recherche "avec un taux plus avantageux pour les projets qui concourent à la transition écologique" et une taxation des superprofits des entreprises pétro-gazières.

Lors de la conférence de presse, Danielle Simonnet a, quant à elle, plaidé pour faire du logement, dont le secteur fait face à une crise multiple, "une priorité". La députée de Paris a appelé à "lutter contre la spéculation" immobilière et contre la "airbnbfication", notamment par la "mise en place d'une contribution de solidarité urbaine pour taxer les ventes spéculatives" et par une "augmentation de la taxation des logements vacants et résidences secondaires".

En matière d'économies, Léa Balage El Mariky appelé à éviter des "dépenses inutiles" selon elle, en proposant par exemple l'abandon de "la généralisation du Service national universel", qui permettrait d'économiser "deux milliards d'euros".