Assemblée nationale : Gabriel Attal affronte sa première motion de censure, présentée par la gauche, ce lundi

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Gabriel Attal dans l'hémicycle
par Soizic BONVARLET, le Lundi 5 février 2024 à 05:40

Déposée par les quatre groupes de gauche représentés à l'Assemblée nationale, la première motion visant à censurer le gouvernement mené par Gabriel Attal sera débattue et mise au vote ce lundi 5 février. La séquence devrait se cantonner à un exercice de style, les autres groupes d'opposition n'ayant pas l'intention de joindre leurs voix à celles de la gauche. A suivre en direct sur LCP à partir de 10 heures. 

Quelques jours après avoir prononcé son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, mardi 30 janvier, Gabriel Attal sera de nouveau face aux députés ce lundi 5 février, à partir de 10 heures, et devra répondre au feu des critiques de la gauche environ un mois après sa nomination à Matignon.

"Nous déposerons avec les groupes écologiste, communiste et socialiste une motion de censure", avait annoncé la présidente du groupe La France insoumise au matin de la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre. Mathilde Panot avait alors expliqué que Gabriel Attal ayant décidé de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, cette initiative permettrait la tenue d'"un vote de défiance, et de clarifier qui est dans l'opposition, et qui est dans la majorité et le soutien à ce gouvernement".

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Le principe du vote de confiance, inscrit à l'article 49 de la Constitution, prévoit que le Premier ministre peut engager devant l'Assemblée "la responsabilité du gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale". Ce vote de confiance ne constituant pas une obligation, Maurice Couve de Murville en 1968, Pierre Messmer en 1972, Michel Rocard en 1988, Edith Cresson en 1991, ou encore Pierre Bérégovoy en 1992, avaient choisi de ne pas solliciter de vote de confiance au Palais-Bourbon dans la foulée de leur nomination à Matignon. 

De même, lors de sa déclaration de politique générale du 6 juillet 2022, Elisabeth Borne n'avait pas non plus engagé la responsabilité de son gouvernement. Une décision inspirée par l'absence de majorité absolue dans l'hémicycle, qui aurait rendue l'issue du vote périlleuse pour le gouvernement.

Le rapport de forces dans l'hémicycle n'ayant pas changé, Gabriel Attal a fait le même choix qu'Elisabeth Borne en son temps. "Ceux qui ne voteront pas la motion de censure seront ceux qui sont de facto dans la majorité", a aussi estimé Mathilde Panot. Cependant, hormis la gauche, les autres groupes d'opposition, dont le Rassemblement national et Les Républicains, ayant fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas censurer le gouvernement à ce stade, la motion ne parviendra pas à réunir la majorité absolue des absolue des membres composant l'Assemblée nationale nécessaire à son adoption. 

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