L'Interruption volontaire de grossesse sera-t-elle bientôt inscrite dans la Constitution ? C'est le souhait de plusieurs groupes politiques à l'Assemblée nationale. Une proposition de loi a été votée en ce sens. Mais l'inscription éventuelle de l'IVG dans la Constitution nécessite encore plusieurs étapes.
La possibilité de recourir à l'interruption volontaire de grossesse sera-t-elle bientôt inscrite dans la Constitution ? Si les députés et les sénateurs ont récemment voté des textes qui le prévoient, il reste encore plusieurs étapes à remplir avant que le processus ne puisse aboutir.
En novembre 2022, les députés ont adopté en commission des lois la proposition de loi "visant à garantir le droit à l'interruption volontaire de grossesse". Présenté par la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, le texte prévoit d'inscrire l'IVG dans un nouvel article de la Constitution.
> Notre article sur cette proposition de loi
> Notre article sur cette proposition de loi
Le 1er février 2023, le Sénat adopte la proposition de loi en la modifiant. Les sénateurs ont décidé d'inscrire dans l'article 34 de la Constitution la phrase suivante : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse."
Interrogé en mars 2023, Emmanuel Macron a indiqué qu'il souhaitait que le gouvernement soit à l'initiative d'un texte permettant de réviser la Constitution, ce qui permettrait d'y inscrire l'IVG. Cette méthode permettrait de ne pas organiser de référendum sur la question mais de passer par l'organisation d'un Congrès (réunion des députés et sénateurs) et le vote de 3/5 des parlementaires.
> Notre dossier regroupant les émissions et articles sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution
Retrouvez l'ensemble des articles de notre dossier Assemblée nationale