Après avoir essuyé deux échecs sur leurs propositions en matière d'immigration, les députés "Les Républicains" ont réussi ce jeudi, durant leur journée d'initiative parlementaire, à faire adopter deux textes. Le premier porte sur la formation des professionnels de santé et le second sur l'effectivité des soins palliatifs sur tout le territoire national.
Quatre textes examinés, deux adoptés : tel est le bilan de la journée d'initiative parlementaire du groupe "Les Républicains" à l'Assemblée nationale, ce jeudi 7 décembre.
Après avoir essuyé deux revers sur leurs propositions en matière d'immigration, d'abord par la dénonciation, rejetée, de l'accord franco-algérien de 1968, puis par une proposition de loi, retirée, pour réformer la Constitution, les députés LR sont parvenus, dans la dernière ligne droite de leur "niche" entre 21h30 et minuit, à faire adopter deux textes en matière de santé.
Le premier est une proposition de loi, rapportée par le député de l'Isère Yannick Neuder, visant à "améliorer l'accès aux soins par la territorialisation et la formation".
À travers trois articles, le texte souhaite notamment rénover le numerus apertus et permettre une meilleure prise en compte des besoins territoriaux de santé par l'intégration des départs à la retraite des professionnels de santé à l'échelle locale, alors que 30% des médecins ont actuellement plus de 60 ans, selon une étude du Conseil national de l'ordre des médecins. Sont aussi proposées des mesures pour faciliter la réintégration au cursus français des étudiants partis poursuivre des études de médecine à l’étranger.
Le texte, adopté par 68 voix "pour" et 49 abstentions, a été soutenu, au-delà du groupe LR, aussi bien par le Rassemblement national que les députés socialistes. Renaissance s'est en revanche abstenu (voir le détail du scrutin ici). Au terme du vote, le rapporteur du texte a estimé que l'adoption du texte marquait un "message d'espoir".
Un autre texte a été adopté peu avant le gong de minuit : une proposition de résolution pour "rendre effectifs les soins palliatifs sur tout le territoire national". L'accès à ces derniers est disparate sur le territoire national : lors d'une récente audition au Sénat, Sarah Dauchy, présidente du Conseil d'orientation stratégique du Centre national des soins palliatifs, a ainsi indiqué que 26 départements ne disposent d'aucune structure de soins palliatifs.
Le texte, porté par le député du Bas-Rhin Patrick Hetzel, et adopté à l'unanimité, appelle ainsi le gouvernement à "rendre effectifs les soins palliatifs sur tout le territoire national en garantissant un accès à tout citoyen qui en fait la demande, à sa famille ou à ses proches, en créant au moins une unité de soins palliatifs et une équipe mobile de soins palliatifs par département".