Sainte-Soline : la commission d'enquête sur les "groupuscules auteurs de violences" se rend sur le lieu des affrontements

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Sainte-Soline Capture FTV 05/09/2023
Des affrontements violents avaient eu lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en mars dernier (capture France TV)
par Raphaël Marchal, le Mardi 5 septembre 2023 à 18:19, mis à jour le Vendredi 8 septembre 2023 à 16:34

La commission d'enquête sur les "groupuscules auteurs de violences" lors de manifestations et de rassemblements se déplace à Sainte-Soline, mercredi 6 septembre, près de six mois après la manifestation interdite contre le projet de mégabassine qui avait donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre. 

C'est un tout autre visage que devrait offrir, mercredi 6 septembre, la plaine des Deux-Sèvres située à Sainte-Soline... Le 25 mars dernier, au cours de manifestation interdite contre le projet de mégabassine, le site s'était transformé en théâtre d'affrontements violents entre certains opposants au projet et les forces de l'ordre, provoquant de nombreuses blessures des deux côtés et un débat politique acharné.

Un peu moins de six mois plus tard, plusieurs députés de la commission d'enquête sur les "groupuscules auteurs de violences" lors de manifestations et de rassemblements  entre le 16 mars et le 3 mai 2023 se déplacent sur le terrain, à Sainte-Soline, afin d'éclairer la représentation nationale sur les événements qui se sont déroulés dans les Deux-Sèvres.

"Cette reconnaissance physique du site est très importante", confie à LCP le rapporteur Renaissance de la commission d'enquête, Florent Boudié. Le déplacement doit notamment permettre de confronter au terrain les nombreux éléments chiffrés, images et vidéos qui ont été publiés, et de retracer le "déroulé exact" de la journée. La visite du site se fera avec des représentants des forces de l'ordre qui "ont vécu directement la situation", indique l'élu de la Gironde, qui compte bien recouper plusieurs informations in situ à l'aune de leur expérience.

Il évoque notamment le positionnement exact des forces de l'ordre par rapport au projet de mégabassine, ainsi que la possibilité qui sera offerte aux élus d'imaginer la présence d'un millier d'individus venus avec l'intention d'en découdre, parmi les quelque 8 000 manifestants comptabilisés. Le déplacement sur site doit également permettre de recenser les accès qui étaient réservés aux services médicaux et la distance à parcourir pour rejoindre les points chauds de la journée du 25 mars. Des éléments de première importance, au vu des polémiques qui ont suivi les affrontements.

Outre le rapporteur de l'instance, et son président, Patrick Hetzel (Les Républicains), la délégation sera composée d'élus de la majorité, Sandra Marsaud (Renaissance), Patricia Lemoine (Renaissance) et Félicie Gérard (Horizons), ainsi que d'élus du Rassemblement national, Edwige Diaz, Serge Muller et Michaël Taverne.

Un déplacement sur le terrain et plusieurs tables rondes

Après le déplacement sur le lieu des affrontements, qui se fera avec des représentants de la gendarmerie nationale, les députés s'entretiendront avec des élus de Sainte-Soline et des communes environnantes. Une conférence de presse sera ensuite organisée à la préfecture des Deux-Sèvres, située à Niort.

Dans l'après-midi, plusieurs tables rondes sont prévues. Elles réuniront des représentants de la sécurité publique et du renseignement territorial, puis des acteurs locaux du monde agricole. De quoi tirer des enseignements supplémentaires qui s'ajouteront aux nombreux travaux déjà menés par la commission d'enquête au cours des derniers mois. Dès le lendemain, jeudi 7 septembre, les députés de l'instance auditionneront le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, puis des responsables syndicaux, dont Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT), ainsi que des personnalités d'Europe Écologie-Les Verts, à commencer par la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier.