Le groupe "Socialistes et apparentés" de l'Assemblée nationale a proposé, sans succès, le report de sa journée d'initiative parlementaire pour permettre une journée supplémentaire de débats sur la réforme des retraites.
Les députés du groupe "Socialistes et apparentés" ont demandé, mardi 24 janvier, le report de leur journée d'initiative parlementaire, prévue le jeudi 9 février, afin de permettre un jour supplémentaire de débats dans l'hémicycle sur le projet de réforme des retraites.
La réforme étant présentée dans le cadre d'un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, le calendrier d'examen du texte est contraint par un délai : selon l'article 47-1 de la Constitution ont en effet vingt jours pour se prononcer à partir du moment où le texte est déposé à l'Assemblée nationale. A défaut, le texte est transmis au Sénat. Outre l'examen du projet en commission des affaires sociales à partir du 30 janvier, la réforme est inscrite à l'ordre du jour de l'hémicycle du Palais-Bourbon du 6 au 17 février.
Programmée le 9 février, la niche parlementaire des députés socialistes interrompra donc, le temps d'une journée, les débats sur les retraites. D'où la demande de report de cette journée dédiée à l'examen des textes de son groupe par Boris Vallaud, qui souligne que celle-ci "privera la représentation nationale de trois séances de travail (matin, après-midi et soir, ndlr) sur ce texte majeur". Dans un courrier adressé à la présidente de l'Assemblée nationale, le chef de file des députés "Socialistes et apparentés" ajoute que "la journée d'initiative de notre groupe, dont vous savez l'importance particulière comme pour tous les groupes de notre Assemblée, sera noyée dans cette importante séquence parlementaire".
Cette demande de report n'a pas été acceptée par la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale, ce qu'a regretté Christine Pirès Beaune lors du point de presse hebdomadaire des députés socialistes. "Refus de la majorité relative et du RN. 11h de débat retraites en moins" a déploré sur Twitter Boris Vallaud.