Les députés ont adopté en nouvelle lecture le projet de loi pour "la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris". Une deuxième lecture où le Palais-Bourbon a rétabli la plupart des dispositions modifiées au Sénat et où le gouvernement a adouci le champ d'application des futures ordonnances.
Assurément insuffisantes pour dévorer les 59 chapitres du roman de Victor Hugo, les sept heures et demi de débats à l'Assemblée nationale ont en tout cas permis d'achever, à 3 heures 25 du matin, l'examen du projet de loi consacré à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
C'était l'un des points de crispation majeurs à l'Assemblée, lors de la première lecture du texte, le recours à des ordonnances pour déroger aux règles "d'urbanisme, de protection de l'environnement, de voirie et de transports, ainsi qu'aux règles de commande publique" a été restreint par plusieurs amendements gouvernementaux. L'occasion pour le ministre de la Culture de montrer que le message était bien passé, notamment sur l'environnement avec l'adoption d'un amendement du groupe La République en Marche.
Un amendement du groupe LaREM, défendu par @RaconCathy, veut obliger le gouvernement à respecter le code de l’environnement et les engagements internationaux de la France pour la restauration de #NotreDameDeParis.#DirectAN #ordonnances pic.twitter.com/DtEiAwy1Fi
— LCP (@LCP) July 3, 2019
Le futur établissement public devra également détailler "la consommation" et "l'affectation" des dons reçus pour financer les travaux. Les députés ont rétabli l'écriture des articles 4 et 5, modifiés au Sénat, sur les dons des collectivités locales et la défiscalisation à 75% des dons dans la limite de 1000 euros.
Comme en première lecture, les parlementaires de droite ont à de nombreuses reprises tenté de faire inscrire dans la loi l'impossibilité de tout "geste architectural" dans la reconstruction de la flèche, disparue dans les flammes le 15 avril dernier lors de l'incendie du toit. Des amendements qui ont tous été rejetés.
Le texte repart en nouvelle lecture au Sénat avant une éventuelle "lecture définitive" de l'Assemblée, le dernier mot revenant aux députés en cas de désaccord persistant au cours de la navette parlementaire.