Le député de Paris et l'élu du Val-de-Marne briguent la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, en remplacement d'Aurore Bergé, qui a été nommée le 20 juillet ministre des Solidarités et de la Famille.
Qui de Sylvain Maillard ou de Frédéric Descrozaille remplacera Aurore Bergé à la tête du premier groupe à l'Assemblée ? Les deux députés sont candidats à la présidence du groupe Renaissance. Ils espèrent tous les deux succéder à l'élue des Yvelines, nommée ministre des Solidarités et de la Famille le 20 juillet dernier. L'élection aura lieu mercredi, par voie électronique.
Sylvain Maillard est le grand favori du scrutin. Député de Paris depuis 2017, il est actuellement le premier vice-président du groupe Renaissance et a remplacé Aurore Bergé pendant son congé maternité cet automne. Sylvain Maillard a également été le coordinateur des députés Renaissance lors des récents débats sur la réforme des retraites. Une séquence lors de laquelle il a parfois répondu avec véhémence aux attaques des oppositions, en dénonçant notamment l'attitude de la Nupes qui "n'aime ni le travail, ni la démocratie", ou encore en regrettant le manque de temps de parole des députés de son groupe.
Plus récemment, sa proposition de loi "visant à faciliter la mobilité internationale des alternants, pour un 'Erasmus de l’apprentissage'" a été adoptée en première lecture. Dans sa profession de foi, Sylvain Maillard promet de "mettre toujours le collectif en avant" mais aussi de "porter auprès du gouvernement les positions du groupe" qui auront été "élaborées collectivement". Évoquant son travail "avec Aurore à la présidence" du groupe Renaissance, l'élu promet de "continuer à [s']engager dans [les] batailles" menées par la majorité.
Le ton employé par Frédéric Descrozaille est moins consensuel. Dans sa profession de foi, le député du Val-de-Marne met indirectement en cause la gestion d'Aurore Bergé et de Sylvain Maillard. Selon lui, le groupe Renaissance doit pouvoir fonctionner de "façon plus collégiale et peut-être moins 'jacobine'". L'élu souhaite également "rétablir le rôle du Parlement", "excessivement rationalisé depuis des années", face à un exécutif "qui doit moins nous imposer notre propre emploi du temps". Le député, qui évoque une potentielle "arrivée au pouvoir de l'extrémisme", estime par ailleurs que la majorité parlementaire a "quatre ans pour éviter le pire".
Élu depuis 2017, Frédéric Descrozaille s'est fait remarquer dès le début de son premier mandat : lors des débats en séance publique sur la réforme par ordonnances du code du travail, il est à l'époque l'un des rares députés macronistes à prendre la parole en séance publique pour répondre aux attaques de La France insoumise.
Actuellement président du groupe d'études sur "la grande consommation et les pratiques commerciales dans la grande distribution", il a défendu au début de l'année 2023 sa proposition de loi "visant à sécuriser l'approvisionnement des Français en produits de grande consommation". Le texte, qui vise à "corriger le déséquilibre" entre la grande distribution et les industriels, lui a valu une âpre bataille médiatique avec Michel-Edouard Leclerc.
Le futur président du groupe Renaissance aura évidemment un rôle central au sein du dispositif de la majorité relative à l'Assemblée nationale : il participera aux petits déjeuners de la majorité et aux réunions stratégiques à l’Élysée. Il devra également assurer une discipline de groupe et répondre aux oppositions aussi bien dans les médias que dans l'hémicycle. Autre mission : retisser des liens étroits avec les groupes Démocrate et Horizons. "Quelle que soit la personne, ça sera plus fluide", estime une élue Renaissance, convaincue que le remplacement d'Aurore Bergé par Sylvain Maillard ou Frédéric Descrozaille apportera "une bouffée d’oxygène qui devenait vitale".
Qui pour remplacer Fadila Khattabi à la tête de la commission des affaires sociales ?
Présidente de la commission des affaires sociales depuis juillet 2020, Fadila Khattabi a été nommée ministre déléguée chargée des Personnes handicapées. Son successeur sera désigné à la rentrée par la commission des affaires sociales.
Le groupe Renaissance organise une élection interne entre deux députées pour désigner la candidate de la majorité à ce poste : il s'agit de Charlotte Parmentier-Lecocq et de Michèle Peyron. Une fois choisie, celle qui l'aura emporté aura toutes les chances de devenir la nouvelle présidente de la commission des affaires sociales.
- 7 députés souhaitent devenir le candidat de la majorité pour remplacer Thomas Cazenave à la présidence de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Il s'agit d'Anne Brugnera, Stella Dupont, Patricia Lemoine, Jean-François Lovisolo, Rémy Rebeyrotte, Lionel Royer-Perreault et David Valence.