Le président de la République sortant, Emmanuel Macron, a remporté l'élection présidentielle 2022, avec 58,54% des voix selon l'estimation d'Ipsos/Sopra Steria. Suivez notre soirée spéciale en direct sur LCP.
Les Français ont réélu Emmanuel Macron. Selon l'estimation d'Ipsos/Sopra Steria, le chef de l'Etat a obtenu recueille 58,54 % des voix, contre 41,46 % pour Marine Le Pen.
Vers 21h30, le président de la République réélu a pris la parole depuis le Champ-de-Mars, à Paris. Il a commencé par remercier tous ses soutiens et ses électeurs "après cinq années de transformations, d'heures heureuses et difficiles, de crises exceptionnelles". Désormais plus "candidat d'un camp" mais "Président de tous les Français", il s'est engagé à prendre en compte le vote de ceux qui se sont reportés sur lui pour faire "barrage à l'extrême droite" :
.@EmmanuelMacron s'adresse à ceux qui ont voté pour lui "non pour soutenir les idées [qu'il] porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite".
— LCP (@LCP) April 24, 2022
> "Ce vote m'oblige pour les années à venir."#Presidentielle2022 pic.twitter.com/RorkIZKT1z
Autre point important de son discours, Emmanuel Macron a décrit l'émergence d'une "ère nouvelle", qui "ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève, mais l'invention collective d'une méthode refondée pour cinq années de mieux au service de notre pays, de notre jeunesse". Le Premier ministre, Jean Castex, devrait remettre, dans les prochains jours, la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron qui nommera un nouveau Premier ministre dans la perspective des élections législatives qui auront lieu au mois de juin.
Marine Le Pen a pris la parole aux alentours de 20h10, se félicitant de son score historique, allant jusqu'à évoquer une "éclatante victoire". Depuis le Pavillon d’Armenonville, dans le XVIème arrondissement de Paris, la finaliste a particulièrement remercié son électorat, celui de la "France trop oubliée", "des provinces et des campagnes, des outre-mer".
Marine Le Pen a également annoncé le lancement de la campagne pour les élections législatives de juin, une "bataille" qu'elle mènera personnellement aux côtés de "tous ceux qui ont la France chevillée au corps". La candidate du Rassemblement national estime que son parti est la véritable force d'opposition face aux "élites autoproclamées d'Emmanuel Macron".
Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi pris la parole, se félicitant de la défaite de Marine Le Pen, "une très bonne nouvelle pour l'unité de notre pays". Il a toutefois immédiatement souligné qu'Emmanuel Macron est "le plus mal élu des présidents de la Vème République", surnageant "dans un océan d'abstention, de bulletins blancs et nuls".
Le chef de file de La France insoumise s'est lui aussi tourné vers les prochaines échéances électorales, appelant à l'élection d'une majorité de députés de la nouvelle Union populaire, mouvement appelé à s'élargir, selon ses vœux. Ce "tiers état" ainsi constitué pourrait, selon lui, "tout changer", a-t-il martelé, alors qu'une alliance avec les autres sensibilités de gauche est en cours de négociation. Il a réitéré son ambition d'être nommé Premier ministre à l'issue des élections législatives, si son camp parvenait à obtenir la majorité à l'Assemblée nationale.
La réélection d'Emmanuel Macron ouvre la bataille des élections législatives. Selon une enquête réalisée avant le second tour de l'élection présidentielle, 56% des Français "souhaitent qu'Emmanuel Macron perde les élections législatives". Seulement 20% souhaitent qu'il "obtienne une majorité pour mettre en oeuvre son programme" et 24% jugent "préférable qu'il obtienne une majorité afin d'éviter une cohabitation tout de suite après son élection".
Les Français ont jusque-là toujours voté pour une majorité présidentielle lors de l'élection ou de la réélection du président sous la Ve République. Selon le politologue Benjamin Morel, les législatives qui auront lieu au mois de juin pourraient cependant être plus incertaines cette fois-ci, car "la majorité sortante est très mal implantée",
Toutefois, si les gauches ou les droites ne parviennent pas à s'unir face au bloc présidentiel, le directeur du Cevipof, Martial Foucault, envisage au contraire une possible large victoire de la majorité sortante :
Législatives : "S'il n'y a pas d'alliance dans les gauches ou dans les droites, ça peut être un vrai boulevard pour la majorité sortante", prévient @MartialFoucault, rappelant la règle des 12,5% des inscrits pour se qualifier au second tour. #Presidentielle2022 pic.twitter.com/Oe3VqvjyZD
— LCP (@LCP) April 24, 2022