Invitée à l'Assemblée nationale, Line Renaud s'est livrée à un vibrant plaidoyer en faveur d'une euthanasie libre en France. "Si notre vie nous appartient, il doit absolument en être de même pour notre mort", a souligné celle qui est l'une des personnalités préférées des Français.
Pourra-t-elle faire la différence ? Alors que l'examen de la proposition de loi transpartisane sur la fin de vie a calé en avril face à l'obstruction de quelques députés Les Républicains, Line Renaud a pris la parole mardi dans la salle de presse de l'Assemblée nationale. Invitée par l'auteur du texte Olivier Falorni (Libertés & Territoires), la chanteuse et comédienne a insisté sur l'importance de ce sujet, témoignant de sa propre expérience :
"Si notre vie nous appartient, il doit absolument en être de même pour notre mort", plaide @linerenaud depuis l'Assemblée nationale.
— LCP (@LCP) September 28, 2021
> Elle prend l'exemple de son mari et de sa mère : "Ils sont partis dans de grandes souffrances..." #FindeVie #DirectAN pic.twitter.com/DIiSdyr8pn
"Je ne connais pas la mécanique parlementaire, par contre je connais la souffrance et j'ai souffert de celle des autres", a ajouté celle qui milite dans l'association pour le droit de mourir dans la dignité.
Devant un parterre de journalistes et entourée d'élus de chaque groupe politique de l'Assemblée nationale, elle a voulu faire passer un message simple :
Je compte sur vous pour voter le plus vite possible cette fin de vie. C'est un progrès essentiel, qu'on ne doit plus empêcher. S'il vous plaît, votez ce texte, merci. Line renaud, le 28 septembre 2021
Absent du programme d'Emmanuel Macron en 2017, la mise en place d'une assistance médicalisée active à mourir n'existe pas en France, mais se pratique dans des pays voisins comme la Belgique ou la Suisse. Le gouvernement comme le groupe La République en marche n'ont pour l'instant pas prévu de réinscrire le texte d'Olivier Falorni à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Lui-même ne pourra le faire avant le 4 février, lors de la dernière niche parlementaire de son groupe.
Même si cela était le cas et en imaginant l'adoption du texte au Palais-Bourbon, le Sénat devrait ensuite lui aussi se prononcer. Or le Parlement doit terminer ses travaux fin février, pour cause de campagne présidentielle, ce qui laisse à la réforme peu de temps, donc peu de possibilité, d'être votée avant la fin de la législature.