Ligne politique, équilibres gouvernementaux... Le point sur la formation de l'équipe Barnier après la réunion à Matignon

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par Elsa Mondin-GavaLudovic FAU, le Jeudi 19 septembre 2024 à 17:35, mis à jour le Jeudi 19 septembre 2024 à 20:10

Un gouvernement paritaire de 38 membres, avec 16 ministres de plein exercice, dont notamment 7 ministres issus d'Ensemble pour la République, 3 membres issus des Républicains, 2 du MoDem, 1 d'Horizons... Lors de la réunion qui a eu lieu à Matignon avec les formations politiques susceptibles de participer à son équipe, Michel Barnier dévoilé les équilibres du gouvernement qu'il veut composer. Il a aussi abordé la ligne politique qui sera la sienne, évoquant en particulier la fiscalité et d'immigration. 

Une réunion en vue de la "formation rapide" d'un gouvernement. C'est ce qu'avait fait savoir Matignon, ce jeudi 19 septembre dans la matinée, en annonçant que Michel Barnier allait réunir, l'après-midi même, les représentants des formations politiques susceptibles de participer à son équipe gouvernementale.  

Peu après la fin de cette réunion, des informations ont commencé à filtrer, tant que sur les équilibres politiques du gouvernement que le Premier ministre s'efforce de constituer depuis sa nomination que sur la ligne politique qui sera la sienne sur certains sujets particulièrement sensibles, comme la fiscalité et l'immigration

Les équilibres politiques du futur gouvernement

Selon ces premières informations provenant de sources parlementaires concordantes, Michel Barnier a indiqué à ses interlocuteurs que le gouvernement en serait composé de 38 membres, à parité parfaite, avec 16 ministres de plein exercice

En termes d'équilibres politiques, concernant les ministères de plein exercice, le gouvernement serait composé de : 

  • 7 membres issus d'Ensemble pour la République, 
  • 3 membres issus des Républicains, 
  • 2 membres issus du MoDem,
  • 1 membre issu d'Horizons, 
  • 1 membre issu de l'UDI,
  • 1 divers droite,
  • 1 divers gauche. 

Michel Barnier à l'Elysée pour proposer un gouvernement

En début de soirée, Matignon a publié un communiqué qui indique que lors de la réunion qui a eu lieu dans l'après-midi, Michel Barnier "rappelé les attentes des Français et l’urgence à y répondre, il a réaffirmé ses priorités" :  

  • "Améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics, particulièrement l’école et la santé ; 
  • Garantir la sécurité, maîtriser l’immigration et faire progresser l’intégration ; 
  • Encourager nos entreprises et nos agriculteurs et conforter l’attractivité économique de la France ; 
  • Maîtriser nos finances publiques et réduire la dette écologique."

En fin de communiqué, Matignon annonce que le Premier ministre se rendra, en fin de journée, à l’Elysée "pour proposer au président de la République un gouvernement prêt à agir au service des Français".

Impôts, immigration, déclaration de politique générale...

Après avoir participé à la réunion autour de Michel Barnier, Gabriel Attal, en a effectué un rendu compte auprès des députés du groupe Ensemble pour la République, qu'il préside. 

Selon des participants à la réunion du groupe EPR, Gabriel Attal a indiqué que la discussion avec le Premier ministre avait permis d'avoir des réponses "sur le fond". Selon Gabriel Attal, son successeur à Matignon "présentera sa déclaration de politique générale le 1er octobre" et celle-ci sera "construite avec les présidents de groupes" qui le soutiendront. 

Toujours selon le compte rendu du président des députés du parti présidentiel devant ses troupes, Michel Barnier aurait "clarifié sa ligne" sur l'immigration, en promettant "rigueur et humanité", et se serait engagé à ce que sa politique en la matière soit construite "avec tous les groupes politiques pour quelque chose d’équilibré". 

En matière de fiscalité, le Premier ministre aurait dit qu’il n'envisageait pas de hausses d’impôts sur les classes moyennes et les Français qui travaillent, "ce qui est vital pour nous", a souligné Gabriel Attal. Seules des hausses ciblées et temporaires sur "ceux qui peuvent" auraient été évoquées, selon un participant à la réunion du groupe Ensemble pour la République.