Au lendemain du déclenchement du 49.3, qui engage la responsabilité du gouvernement sur la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a annoncé que le groupe La France insoumise de l'Assemblée nationale soutiendra la motion de censure à l'initiative du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires, afin de "donner les plus grandes chances possibles à la censure".
Il n'y aura cette fois pas de motion de censure estampillée La France insoumise, ou plus largement Nupes, pour tenter de contrer le gouvernement et sa réforme des retraites. C'est ce qu'a annoncé vendredi 17 mars, l'ancien président du groupe LFI, Jean-Luc Mélenchon, présent hier dans les murs du Palais Bourbon suite à l'annonce du recours au 49.3 par la Première ministre.
"Nous avons décidé de donner les plus grandes chances possibles à la censure, et donc de retirer notre propre motion de censure au profit de la motion de LIOT", a ainsi indiqué le triple candidat à l'élection présidentielle au micro de France Inter, vendredi matin, précisant que la décision avait été prise jeudi soir par le groupe parlementaire de La France insoumise.
Sur le plateau de LCP, jeudi après-midi, Raquel Garrido (La France insoumise) avait déjà émis le souhait que le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) puisse être à l'initiative d'une motion transpartisane, "pour que personne ne dise 'je ne veux pas voter la motion d'untel', qu'on se révolte démocratiquement en tant qu'institution".
Bertrand Pancher (LIOT), a confirmé vendredi matin l'intention du groupe qu'il préside de déposer une motion de censure "transpartisane", pour que "le plus grand nombre de parlementaires votent cette motion de censure". Afin d'être considérée comme recevable, la motion doit d'abord être signée par 58 députés. Pour être adoptée, et donc entraîner la chute du gouvernement en place, elle devra recueillir l'assentiment de la majorité absolue de l'Assemblée nationale dans sa composition actuelle, soit 287 voix.