Que ce soit pour favoriser l'élection ou la réélection d'un candidat "faisant partie du champ républicain", selon la ligne fixée par Renaissance, ou en raison de certaines configurations locales, la coalition présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat dans une soixantaine de circonscriptions. Tour d'horizon en carte et explications.
Ils seront 489. D'abord sidérée par la dissolution de l'Assemblée nationale, la coalition présidentielle - composée de Renaissance, du MoDem et d'Horizons - s'est rapidement mise en ordre de bataille en présentant 489 candidats sous la bannière "Ensemble pour la République". La plupart des députés sortants, dont Yaël Braun-Pivet, qui présidait l'Assemblée depuis 2022, ainsi que 24 des 35 ministres du gouvernement, sont candidats, à commencer par le Premier d'entre eux, Gabriel Attal.
Par ailleurs, la coalition présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat dans une soixantaine de circonscriptions dont les sortants sont des élus de droite, de gauche, ou du groupe centriste Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Parfois aussi, sans qu'il s'agisse de sortants, en raison de la configuration politique locale. D'une façon générale, il s'agit de favoriser les candidats "faisant partie du champ républicain", comme l'avait annoncé le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, dès l'annonce de la convocation de législatives anticipées.
"Dans 65 circonscriptions, nous avons considéré que le vote utile pour lutter dès le premier tour contre les extrêmes était ailleurs, et qu'il nous faut tendre la main à d'autres élus", indique un communiqué du camp d'Emmanuel Macron, publié ce lundi 17 juin.
En se basant sur les investitures publiées par la coalition présidentielle et le communiqué, qui fait également état de candidats UDI et Radicaux qui n'ont pas forcément le label "Ensemble", LCP a établi une carte des circonscriptions concernées, qui peut encore évoluer, en fonction des informations en provenance des circonscriptions.
A droite, ont notamment été laissées libres les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Emilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive, ont été laissées libres. Au terme d'un accord local dans les Hauts-de-Seine, département d'élection de Gabriel Attal, la coalition présidentielle ne présente pas non plus de candidat face à Philippe Juvin et face à Jean-Didier Berger, candidat dans la circonscription de Jean-Louis Bourlanges (MoDem) qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat. En revanche, la majorité sortante sera représentée dans la circonscription d'Annie Genevard et celle d'Olivier Marleix, qui présidait le groupe LR jusqu'à la dissolution.
A gauche, le camp présidentiel n'envoie pas de candidat face à plusieurs députés sortants et représentants du Parti socialiste, comme Jérôme Guedj, Dominique Potier ou encore Cécile Untermaier. C'est aussi le cas pour François Hollande, pour lequel cette absence de candidature ne vaut cependant pas soutien, Gabriel Attal ayant indiqué, ce lundi matin sur RTL, que la majorité sortante soutiendrait plutôt le candidat de droite, Francis Dubois.
Enfin, pas de candidat non plus face à Bertrand Pancher, Charles de Courson, Benjamin Saint-Huile, Christophe Naegelen, Martine Froger ou encore Pierre Morel-A-L'Huissier, députés sortants du groupe LIOT, qui avait présenté une motion de censure qui n'avait échoué qu'à 9 voix près lors de la réforme des retraites.
Concernant la Corse et les Outre-mer, "la situation fait l'objet d'une stratégie spécifique au local", précise par la coalition présidentielle. Côté Horizons, le président sortant du groupe, Laurent Marcangeli, dont la circonscription se situe en Corse, figure bien dans la liste des candidats investis. Enfin, des représentants de la majorité sortante seront sur la ligne de départ dans chacune des circonscriptions des Français qui résident à l'étranger.