Joris Hébrard, député Rassemblement national du Vaucluse, va démissionner de son mandat de député, quelques semaines après avoir inauguré une mosquée franco-turque, ce qui lui a valu d'être sanctionné par son parti. Il va redevenir maire de la commune du Pontet, ce qui évitera une législative partielle et permettra à se suppléante de le remplacer au Palais-Bourbon.
Joris Hébrard ne sera bientôt plus député. L'élu Rassemblement nationale du Vaucluse va prochainement quitter l'Assemblée nationale. Une information du Point dont LCP a obtenu confirmation. Il compte redevenir maire du Pontet, une fonction qu'il a occupée entre 2014 et septembre 2022. Comme le prévoit la règle sur le non-cumul des mandats, il avait dû démissionner de la mairie une fois élu au Palais-Bourbon.
Selon le groupe "Rassemblement national" de l'Assemblée, cette décision n'est en rien liée à la participation du député, le 17 mars, à l'inauguration du "centre culturel et cultuel" du Pontet émanent de l'Association culturelle franco-turque du grand Avignon, ce qui lui avait valu d'écoper d'un blâme prononcé par le parti qui avait évoqué une "mosquée ouvertement liée au pouvoir et aux réseaux d'influence turcs".
Excluant toute idée de "double-peine", le groupe présidé par Marine Le Pen indique que Joris Hébrard "a décidé de lui-même et que cela s'est fait en bonne intelligence avec le groupe". "Il se sent plus utile comme élu local que comme député", affirme un député RN pour expliquer ce choix qui serait aussi lié à sa volonté de reprendre son métier de kinésithérapeute, ainsi qu'à des "raisons familiales".
En septembre dernier, c'est le premier adjoint de Joris Hébrard, Patrick Suisse, qui avait pris le relais à la mairie du Pontet. Selon La Provence, ce dernier vient de présenter sa démission, ouvrant la porte à la réélection de Joris Hébrard. Une fois réélu maire de la commune du Grand Avignon, celui-ci pourra choisir d'abandonner ses fonctions à l'Assemblée, afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats. Dans ce cas de figure, il n'y aura pas de législative partielle et Catherine Jaouen, élue suppléante lors des élections de l'an dernier, pourra lui succéder au Palais-Bourbon.