"Nous sommes déterminés à accélérer" a dit la Première ministre samedi 15 avril, lors du conseil national de Renaissance, en évoquant les chantiers et les réformes à venir après les retraites. La veille, avant le verdict du Conseil constitutionnel, Elisabeth Borne s'était confiée sur sa vision de la séquence politique et sur son état d'esprit auprès de quelques médias, dont LCP. Récit.
Alors qu'Emmanuel Macron, s'adressera aux Français à la télévision, ce lundi 17 avril à 20h, la Première ministre, l'a affirmé samedi à la tribune du conseil national de Renaissance : "Nous sommes déterminés à accélérer" et Elisabeth Borne d'évoquer les chantiers et les réformes à venir sur le "plein-emploi", "l'égalité des chances", la santé, l'éducation... Un cap déjà fixé par Emmanuel Macron que le chef de l'Etat précisera peut-être pour tente de tourner la page des retraites.
Avant le verdict du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites et cette expression publique devant les cadres et les élus du parti présidentiel, la Première ministre s'est confiée à LCP, vendredi 14 avril, sur sa vision de la séquence politique et son état d'esprit pour la suite. S'affichant souriante et sereine, Elisabeth Borne s'est aussi et surtout montrée consciente des tensions qui traversent le pays et de la nécessité d'apaisement après la réforme des retraites. Un diagnostic partagé, dit-elle, avec le président de la République, en se félicitant au passage d'une relation "fluide" avec Emmanuel Macron.
Mobilisée et déterminée à continuer à réformer, la cheffe du gouvernement explique avoir proposé au Président un programme de travail pour les neuf mois qui viennent, façon de dire qu'elle se verrait bien prolonger son bail à Matignon et de balayer les ambitions de ceux qui se voient éventuellement lui succéder prochainement. "Je suis là parce que je pense être utile à mon pays et je suis consciente que j’appartiens à une catégorie atypique", glisse Elisabeth Borne, comme pour faire comprendre qu'elle est là pour servir pendant que d'autres, qui lorgnent sur Matignon, seraient davantage motivés par la conquête du pouvoir.
Au menu des réformes à venir, elle évoque des thèmes qui répondent aux préoccupations quotidiennes des Français : la santé, l’éducation, la justice, ainsi que des sujets très concrets comme la délivrance rapide de cartes d’identité et de passeports alors que les délais actuels apparaissent comme des irritants pour les Français. La Première ministre dit vouloir des résultats et compte insister sur ce point auprès de ses ministres. Outre ces sujets, elle évoque comme un enjeu de sécurité et de protection du pays la loi de programmation militaire qui doit être examinée les mois prochains à l'Assemblée nationale.
Pour la suite, sans manquer de remercier la majorité d’avoir été là jusqu’au bout sur la réforme des retraites, Elisabeth Borne entend construire des majorités texte par texte, sans compter sur un accord en bonne et due forme avec Les Républicains, tirant ainsi les leçons de la réalité de la majorité relative dont elle dispose et des débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale.
Pour avancer elle propose une nouvelle méthode qui donnera plus de visibilité et de marges de manœuvre aux parlementaires, ce qui passera par un travail plus en amont et plus approfondi avec les deux Chambres pour préparer l'atterrissage des projets de loi au Parlement.