La présidente du groupe Rassemblement national de l'Assemblée, Marine Le Pen, sera auditionnée ce mercredi 24 mai, en début d'après-midi, par la commission d’enquête "relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères" créée à la demande de son groupe. L'influence que la Russie peut tenter de jouer en France sera au cœur de cette audition.
Triple candidate à l'élection présidentielle et double finaliste face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen sera auditionnée, ce mercredi 24 mai à 14h, par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale "relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères – États, organisations, entreprises, groupes d’intérêts, personnes privées – visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français". Cette commission d'enquête créée, en décembre dernier, à la demande du groupe Rassemblement national vise à "établir s’il existe des réseaux d’influence étrangers qui corrompent des élus, responsables publics, dirigeants d’entreprises stratégiques ou relais médiatiques dans le but de diffuser de la propagande ou d’obtenir des décisions contraires à l’intérêt national".
"On a dit dès le début que Marine Le Pen serait à la disposition de la commission d'enquête, on n'a pas changé d'avis", a récemment déclaré le président de la commission d'enquête, Jean-Philippe Tanguy (Rassemblement national), tout en estimant qu'"aucun fait nouveau mis en lumière par les précédentes auditions ne justifie cette audition" demandée par la majorité présidentielle. Pour l'occasion, le député RN a indiqué qu'il délèguerait la présidence de la commission à un député d'un autre groupe.
L'audition de la présidente du groupe Rassemblement national de l'Assemblée devrait notamment porter sur les liens, réels ou supposés, du FN puis du RN, avec la Russie de Vladimir Poutine, ainsi que sur des prêts contractés auprès d’une banque tchéco-russe (en 2014) et d’une banque hongroise (en 2022). Les responsables du parti ont toujours expliqué ces prêts par la difficulté, voire l'impossibilité, de trouver des financements pour ses campagnes électorales, notamment auprès des banques françaises.
Lors de la création de la commission d’enquête, Jean-Philippe Tanguy avait indiqué que celle-ci serait l’occasion pour le Rassemblement national de "laver [son] honneur" en répondant aux soupçons visant son parti, les autres groupes y voyant une tentative de "diversion". Cette audition devrait être la dernière de cette commission d'enquête, dont Constance Le Grip (Renaissance) est la rapporteure, alors que les conclusions des travaux menés depuis décembre sont attendues dans les prochaines semaines.
(Avec AFP)