Les députés de la commission des affaires sociales ont entamé mercredi l'examen du texte gouvernemental sur le renforcement du dialogue social. La séance a été marquée par le silence des députés La République en marche et par quelques passe-d'armes entre l'opposition et la ministre du Travail ou la présidente de la commission. Les articles 1 à 4 ont été adoptés tels que rédigés par le gouvernement puisqu'aucun amendement n'a été voté.
Les députés de la commission des affaires sociales ont adopté les quatre premiers articles du "projet de loi d'habilitation à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social".
Accords d'entreprise, licenciements économiques, référendums d'entreprise, fusion des instances représentatives du personnel, barémisation des prud'hommes, CDI de chantier : la majorité n'ayant voté en faveur d'aucun des 120 amendements discutés, le projet de loi du gouvernement demeure donc inchangé.
A noter également le silence des députés La République en marche : en dehors de la présidente de la commission Brigitte Bourguignon et du rapporteur Laurent Pietraszewski, les élus de la majorité n'ont pas pris la parole une seule fois.
"Pas question que le CDI de chantier ne devienne la norme", assure @murielpenicaud. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/NS4BLduyy2
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Barémisation aux prud'hommes : la socialiste @ebareigts craint la création d'un "droit au licenciement abusif". #DirectAN pic.twitter.com/mTbZVoMAT5
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77 amendements étudiés, avec "un taux d'acceptation de 0%". "Evidemment", répond la présidente @BourguignonBrig. #DirectAN pic.twitter.com/SFUqL7x4ij
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La séance est levée. L'examen du texte reprendra jeudi à 9h30.
Aucun amendement n'a été voté. Cet article porte sur la barémisation des indemnités prud'homales, les licenciements économiques, les CDD, les contrats de chantier, mais aussi le travail de nuit.
Laurent Pietraszewski évoque la "faculté d'adapter par convention ou accord collectif de branche les dispositions en matière de contrat à durée déterminée", prévue par l'article 3 du texte. Selon lui, il n'est "pas question de remettre en cause le CDI".
"Il ne s'agit pas de remettre en cause le CDI", promet le rapporteur REM @pietraszewski_l. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/BkoaDPCAc4
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Le député communiste Pierre Dharréville évoque ensuite les contrats de chantier et dénonce la création d'un "CDI précaire".
CDI de chantier : @pdharreville (PCF) craint la création de "CDI précaires". https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/pKMYDYWo3W
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La ministre Muriel Pénicaud assure que les CDI de chantier ne deviendront "pas la norme", d'autant que le recours à de tels contrats se fera par accord de branche :
"Pas question que le CDI de chantier ne devienne la norme", assure @murielpenicaud. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/NS4BLduyy2
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Le gouvernement va-t-il limiter l'appréciation du juge sur les difficultés économiques d'une entreprise en cas de licenciement économique au seul niveau national ? C'est ce que craint Pierre Dharréville (PCF), qui assure que cela pourrait permettre aux entreprises de "créer artificiellement ses difficultés économiques" afin de licencier plus facilement. La socialiste Ericka Bareigts partage le même avis.
Périmètre d'appréciation des PSE : @pdharreville (PCF) craint les "créations artificielles de difficultés économiques". #DirectAN pic.twitter.com/rpKccntTiC
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Le député Les Républicains Gilles Lurton est favorable à ce changement "pour permettre à notre pays de gagner en attractivité".
Licenciements économiques : @gilleslurton (LR) veut limiter l'appréciation des difficultés au territoire national. #DirectAN pic.twitter.com/X5r6kizV0O
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La ministre du Travail Muriel Pénicaud estime que la question entraîne des "limitations des investissements étrangers".
Périmètre des difficultés de l'entreprise lors des licenciements économiques : les explications de @murielpenicaud. #DirectAN pic.twitter.com/WuxJTdH5KB
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Ericka Bareigts (NG) et Caroline Fiat (FI) ne veulent pas d'une telle réduction. Leurs amendements sont rejetés.
Le rapporteur Laurent Pietraszewski assure quant à lui que, selon son expérience, les salariés, s'ils veulent déposer un recours, "n'attendent pas six mois".
"Les salariés n'attendent pas 6 mois" pour effectuer un recours en cas de rupture du contrat de travail, selon @pietraszewski_l. #DirectAN pic.twitter.com/w1wgUVRDGe
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Le rapporteur du texte Laurent Pietraszewski (REM) répond au député communiste Pierre Dharréville. L'élu PCF s'oppose à la barémisation des dommages et intérêts alloués par le juge en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Barémisation des dommages et int. en cas de licenciement sans cause réelle : débat entre @pietraszewski_l (REM) & @pdharreville (PCF) pic.twitter.com/4AbMGt1vV4
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La socialiste Ericka Bareigts évoque aussi ses craintes : selon elle, un "référentiel obligatoire" pourrait créer un "droit au licenciement abusif".
Barémisation aux prud'hommes : la socialiste @ebareigts craint la création d'un "droit au licenciement abusif". #DirectAN pic.twitter.com/mTbZVoMAT5
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La ministre Muriel Pénicaud rappelle que le barème ne s'appliquera pas en cas de harcèlement ou de discrimination.
Barémisation aux prud'hommes : @murielpenicaud rappelle que cela ne concernera pas les cas de harcèlement et de discrimination. #DirectAN pic.twitter.com/k4TCamIYry
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Petit moment de détente : Adrien Quatennens (FI) demande à la présidente de la commission Brigitte Bourguignon combien d'amendements ont été étudiés. "77", répond la députée La République en marche. "Avec un taux d'acceptation de 0%", ajoute l'élu France insoumise. "Ben oui, évidemment, vous l'imaginez...", conclut Brigitte Bourguignon dans un sourire.
77 amendements étudiés, avec "un taux d'acceptation de 0%". "Evidemment", répond la présidente @BourguignonBrig. #DirectAN pic.twitter.com/SFUqL7x4ij
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La députée socialiste critique l'article 3 du texte. Celui-ci traite notamment des dommages et intérêts en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse, des contrats de chantiers ou de la faculté d'adapter par convention ou accord collectif de branche les dispositions en matière de CDD.
Prud'hommes, CDI de chantier, CDD : @ebareigts fixe les "lignes rouges" du groupe Nouvelle gauche. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/uxiqBFNgNR
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Le député Les Républicains veut instaurer une durée de référence de 24 mois pour vérifier que le seuil est franchi.
Seuils sociaux : @patrickhetzel (LR) veut une durée de référence de 24 mois pour vérifier que le seuil est franchi. #DirectAN pic.twitter.com/WfNDE1Wg4O
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Aucun amendement n'a été voté sur cet article.
L'opposition s'oppose à l'instauration d'un "chèque syndical". L'article 2 du texte évoque en effet "la possibilité pour le salarié d'apporter au syndicat de son choix des ressources financées en tout ou partie par l'employeur". Le député France insoumise Adrien Quatennens s'y oppose pour sauvegarder, selon lui, "l'indépendance financière des syndicats".
Chèque syndical : @AQuatennens (FI) s'y oppose pour défendre "l'indépendance financière des organisations syndicales". #DirectAN pic.twitter.com/6nnSRBTaVo
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La ministre du Travail lui répond : elle met en cause la position "anti-dialogue social" de l'opposition et précise que c'est "le salarié" qui choisira à qui il décide d'allouer les ressources financières qui lui reviennent.
Chèque syndical : "le salarié choisit", assure @murielpenicaud, qui fustige la position "anti-dialogue social" de l'opposition. #DirectAN pic.twitter.com/f9GfCsgMmO
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Reprise des débats à 21h30.
Le député Les Constructifs Francis Vercamer prend la défense des "entreprises familiales".
.@FVercamer (Les Constructifs) prend la défense des "entreprises familiales" : "On est toujours en train de parler du CAC 40." #DirectAN pic.twitter.com/g44GL4pUkM
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Le député communiste Pierre Dharréville s'oppose à la fusion des institutions représentatives du personnel (délégués du personnel ; comité d'entreprise ; comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
Fusion des institutions représentatives du personnel : @pdharreville (PCF) s'y oppose et évoque ses "inquiétudes". https://t.co/plEeEvn1Ab pic.twitter.com/975jYIAlyg
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Le rapporteur du texte, le député REM Laurent Pietraszewski, donne un avis défavorable à son amendement et rappelle que l'objectif du gouvernement est de "mutualiser les prérogatives" des institutions représentatives du personnel, pas de les faire disparaître.
Institutions représentatives du personnel : "Pas une disparition des prérogatives mais une mutualisation", selon le rapporteur du texte. pic.twitter.com/Sjuq7dgnyQ
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L'élu communiste partage son "inquiétude" en termes de santé et de sécurité au travail.
Fusion des institutions représentatives du personnel : @pdharreville (PCF) s'y oppose et évoque ses "inquiétudes". https://t.co/plEeEvn1Ab pic.twitter.com/975jYIAlyg
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Aucun amendement n'a été voté par les députés de la commission des affaires sociales.
Le député Les Républicains Gérard Cherpion veut permettre aux employeurs de consulter directement ses salariés. Pour l'instant, seules les organisations syndicales peuvent provoquer un référendum d'entreprise.
Référendums d'entreprise : @GerardCherpion (LR) veut permettre à l'employeur de consulter ses salariés. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/6zNGCOHwA4
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Boris Vallaud (NG), Jean-Philippe Nilor (GDR) et Adrien Quatennens (FI) mettent en cause l'alinéa 12 de l'article 1. Selon l'élu de la France insoumise, il "favorise la négociation dans l'entreprise avec des élus ou des salariés au détriment du délégué syndical".
.@AQuatennens (FI) prend la défense des délégués syndicaux. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/5UNnT9ui2t
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Muriel Pénicaud lui répond, prônant davantage de "pragmatisme".
"Il y a 4% de délégués syndicaux dans les entreprises de 11 à 50 salariés", assure @murielpenicaud, qui veut du "pragmatisme". #DirectAN pic.twitter.com/87LMLkZ2RQ
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Le député de La France insoumise Adrien Quatennens met en cause, une nouvelle fois, la méthode du gouvernement et considère que les députés sont "assignés à résidence" pour faire adopter ce texte. Il ajoute aux autres députés, ce qui ressemble à un avertissement : "Vous êtes regardés de près toutes et tous..."
La présidente de la commission des affaires sociales Brigitte Bourguignon n'apprécie pas et lui répond vivement quelques minutes plus tard : "Les mots ont encore un sens, nous ne sommes pas assignés à résidence, nous sommes des députés en séance. Les parlementaires ici présents sont tous responsables de leurs actes", rétorque la députée REM.
"Il convient de laisser un délai suffisant pour permettre la contestation d'un accord", explique le député France insoumise. Son amendement est rejeté.
Boris Vallaud met en cause l'alinéa 5 de l'article 1. Cet article propose d'harmoniser "le régime juridique de la rupture du contrat de travail en cas de refus par le salarié des modifications de son contrat issues d'un accord collectif". Selon le député des Landes, le risque est de généraliser le licenciement pour "motif personnel", ce qui donne moins de droits (au chômage notamment) aux personnes licenciées. L'élu prône un licenciement pour motif économique, jugé plus protecteur.
Licenciement pour "motif personnel" en cas de refus d'un accord collectif: @BorisVallaud (NG) s'y oppose. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/3Loj9COTqC
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Répondant aux mises en cause de l'opposition, la ministre du Travail assure que, pour l'heure, le gouvernement "a plutôt élargi le champ (d'action) des branches". Muriel Pénicaud demande aux députés de "faire confiance" au dialogue social.
.@murielpenicaud répond à l'opposition : "On fait confiance ou pas au dialogue social..." > https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/D00AVIDplT
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Le député Les Constructifs présente son amendement qui veut "rappeler le rôle régulateur de l'accord de branche". Il est rejeté.
.@FVercamer (Les Constructifs) : "La négociation d'entreprise ne doit pas créer de concurrence déloyale entre entreprises." #DirectAN pic.twitter.com/4lQbOWkULv
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Le député GDR Jean-Philippe Nilor veut lui aussi défendre l'accord de branche et souhaite "rétablir la hiérarchie des normes".
Nilor (GDR) veut rétablir la hiérarchie des normes et dénonce la "profitation sociale". >> https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/3RjWumqydp
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Adrien Quatennens (FI) met en cause la "suprématie de l'accord d'entreprise".
.@AQuatennens (FI) dénonce la "suprématie de l'accord d'entreprise" qui est "le triomphe du particulier sur le général". #DirectAN pic.twitter.com/3zWW4aZOAI
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La France insoumise et le groupe GDR (communistes) défendent leurs amendements de suppression. Ils sont rejetés.
.@AQuatennens (FI) : "Le gouvernement organise la confusion" sur la réforme du code du travail. https://t.co/plEeEvn1Ab #DirectAN pic.twitter.com/fLi7RCz0xm
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