Emmanuel Macron déclare qu'il ne peut "pas croire au vote de la censure" du gouvernement Barnier

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Le président de la République, Emmanuel Macron.
par Ludovic FAU, le Mardi 3 décembre 2024 à 18:58, mis à jour le Mardi 3 décembre 2024 à 19:42

Le président de la République s'est exprimé sur la situation politique en France, ce mardi 3 décembre, en marge d'un déplacement qu'il effectue en Arabie Saoudite. Alors que, sauf coup de théâtre, le gouvernement Barnier semble condamné à la censure mercredi à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a déclaré qu'il ne pouvait "pas croire" à cette issue, estimant que cela serait le signe du "cynisme" du Rassemblement national et de la "perte de repères" du Parti socialiste. 

A la veille du débat de motions de censure, qui aura lieu mercredi 4 décembre à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a déclaré qu'il ne pouvait "pas croire au vote d'une censure" du gouvernement de Michel Barnier, ajoutant faire "confiance à la cohérence des gens".

"Ma priorité, c'est la stabilité", a indiqué le président de la République à des journalistes qui couvrent le déplacement qu'il effectue actuellement en Arabie saoudite. Selon lui, le Rassemblement national serait d'un "cynisme insoutenable" s'il votait la motion déposée par le Nouveau Front populaire, "qui insulte ses électeurs", tandis que le Parti socialiste, et notamment l'ex-Président François Hollande, feraient preuve d'une "perte de repères complète" en votant la censure. 

Il ne faut pas faire peur aux gens. on a une économie forte. Emmanuel Macron


Emmanuel Macron a cependant appelé à ne "pas faire peur aux gens" en évoquant des risques de crise financière si le gouvernement de Michel Barnier était effectivement renversé mercredi, en pleine période de débats budgétaires au Parlement.  "Il ne faut pas faire peur aux gens avec ces choses-là, on a une économie forte", a-t-il exhorté. Ajoutant : "La France est un pays riche, solide, qui a fait beaucoup de réformes et qui les tient, qui a des institutions stables, une Constitution stable"

Quant aux appels à sa démission de la part d'opposants, il s'agit selon les mots du chef de l'Etat de "politique fiction", assurant qu'il n'avait jamais songé à quitter l'Elysée avant la fin de son mandat en 2027. "Ça n'a pas de sens. (...) Ce n'est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là", a-t-il insisté. Et de déclarer : "Il se trouve que si je suis devant vous, c'est que j'ai été élu deux fois par le peuple français. J'en suis extrêmement fier et j'honorerai cette confiance avec toute l'énergie qui est la mienne jusqu'à la dernière seconde pour être utile au pays". 

(Avec AFP)