Élections législatives 2024 : les partis de gauche actent un premier accord de répartition des circonscriptions

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par Léonard DERMARKARIAN, le Mercredi 12 juin 2024 à 20:29, mis à jour le Mercredi 12 juin 2024 à 20:34

Après l'"accord de principe" lundi 10 juin au soir, les représentants du Parti socialiste, de La France insoumise, des Ecologistes et du Parti communiste se sont mis d'accord pour une répartition de la quasi totalité des circonscriptions électorales, actant un "principe de préservation des [députés] sortants". En parallèle de l'accord électoral, les discussions programmatiques sont toujours en cours. 

Un pas de plus vers des candidatures uniques à gauche pour les législatives anticipées. Moins de 48 heures après les premières réunions entre La France insoumise, le Parti socialiste, Les Ecologistes et le Parti communiste, un accord sur la répartition de la quasi totalité des circonscriptions électorales, hors Outre-mer et Corse, a été trouvé dans la nuit de mardi à mercredi 12 juin.

Quelques jours après le résultat des élections européennes ayant vu la liste Parti socialiste-Place publique finir en tête des listes de gauche (13,83% des suffrages exprimés), derrière le Rassemblement national (31,37%) et Renaissance (14,6%), l'accord "acte la progression des socialistes mais n'oublie pas la présidentielle", selon Paul Vannier (La France insoumise) négociateur pour sa formation politique.

"Accord de principe" sur 546 circonscriptions

Dans un courrier transmis aux adhérents du Parti socialiste aujourd'hui, les négociateurs du Parti socialiste actent un "accord de principe" et une répartition de 546 circonscriptions électorales sur 577, de la manière qui suit :

  • 229 circonscriptions seront dévolues à La France insoumise (contre 360 en 2022) ;
  • 175 au Parti socialiste (contre 70 en 2022) ;
  • 92 aux Écologistes (contre 100 en 2022) ;
  • 50 au Parti communiste (comme en 2022).

L'accord décidé au sortir des élections européennes pour le "Nouveau Front populaire" rebat sensiblement la répartition des candidatures par rapport aux législatives de 2022, alors que Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 22% des suffrages exprimés au premier tour de l'élection présidentielle. Ce qui fait dire à Paul Vannier (LFI) que son parti a consenti des "efforts", afin de parvenir à ce rééquilibrage.

Les vingt-sept circonscriptions des territoires ultramarins, ainsi que les quatre circonscriptions de Corse ne figurent pas dans l'accord. Charge, désormais, aux partis de s'entendre sur la répartition géographique des circonscriptions.

"Préservation des sortants"

Elément déterminant de l'accord en construction : un "principe de préservation des sortants", concernant les 151 députés de gauche élus en 2022, a été établi. 

Le principe retenu a été le suivant : principe de préservation des sortants des quatre partis (même si certains cas particuliers continuent de nous poser problème). Pierre Jouvet et Sébastien Vincini, négociateurs du parti socialiste

Si un principe a été trouvé, plusieurs circonscriptions risquent de faire l'objet d'un débat plus approfondi : c'est notamment le cas de la circonscription du député LFI Adrien Quatennens, suspendu puis réintégré au groupe La France insoumise après une condamnation pour violences conjugales, sur laquelle Sandrine Rousseau avait appelé dimanche soir à "discuter".

En parallèle de l'accord électoral, les quatre formations de gauche poursuivent leurs discussions sur le programme qui sera porté lors des élections législatives. Dans le courrier aux adhérents de leur parti, les négociateurs du PS indiquent que "le travail essentiel sur le programme est toujours en cours de discussion" et qu'il n'y aura "aucune concession sur nos valeurs".