Le Premier ministre a réaffirmé lundi sa volonté de baisser les impôts dans les prochains mois, à condition de baisser en même temps la dépense publique.
Trois mois après son lancement, l'heure est à la conclusion du grand débat. En clôture de la restitution des deux millions de contributions, Édouard Philippe a insisté sur "l'immense exaspération fiscale dans les foyers comme dans les entreprises".
.@EPhilippePM évoque l'"immense exaspération fiscale" des Français et leur "tolérance fiscale zéro" : "Mon gouvernement assume sa part de responsabilité", assure le Premier ministre, qui estime qu'il faut "baisser les impôts".#GrandDébat pic.twitter.com/wwD04XCemD
— LCP (@LCP) April 8, 2019
Pour le Premier ministre, "notre pays a atteint une sorte de tolérance fiscale zéro" à laquelle il faudrait répondre rapidement :
Les débats nous indiquent clairement la direction à prendre : nous devons baisser, et baisser plus vite, les impôts.Édouard Philippe, le 8 avril 2019
Cette baisse programmée des impôts ne se ferait cependant pas à n'importe quelle condition. Comme l'avait déjà dit Bruno Le Maire devant les députés, faire baisser la pression fiscale passerait aussi par la diminution de la dépense publique, donc du "poids" de l'État, des collectivités voire de la Sécurité sociale :
"Les Français ont compris qu'on ne peut pas baisser les impôts si on ne baisse pas la dépense publique", analyse @EPhilippePM#GrandDébat pic.twitter.com/xtoD8Vupmu
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L'analyse du Premier ministre est-elle fidèle à l'expression des participants au Grand débat ? Dans les cahiers citoyens et les contributions en ligne, quatre participants sur dix estiment effectivement qu'il y a trop d'impôts. 20% plaident également pour plus de justice fiscale, car la fiscalité pèserait "trop sur les classes moyennes". Enfin, 13% des contributeurs réclament une lutte plus intense contre les fraudeurs et les évadés fiscaux.
Les priorités fiscales du #GrandDébat :
1) Il y a trop d'impôts et de prélèvements obligatoires
2) Il faut plus de justice fiscale
3) Il faut durcir la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales pic.twitter.com/lGw0wGpyNL
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Il faut toutefois garder à l'esprit que le Grand débat n'est pas représentatif de la population française mais seulement de la sociologie des participants, comme l'a rappelé Isabelle Falque-Pierrotin, l'une des cinq garants chargés de veiller à la sincérité des échanges et de leur restitution.
Autre bémol pointé par son homologue Nadia Bellaoui : "l'hypermédiatisation" du président de la République pendant ces trois mois. Un comportement qui "a pu nourrir le doute sur la nature et l'objectif" de cet exercice... désormais terminé.
.@nbellaoui (garante) évoque "l'hypermédiatisation" de la participation d'@EmmanuelMacron, qui a "pu nourrir le doute sur la nature et l'objectif du #GrandDébat".
> Elle met aussi en cause les "critiques justifiées sur le caractère orienté" des questions posées aux Français. pic.twitter.com/Furdrk4oEN
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