Les députés Les Républicains vont lancer la création d'une commission d'enquête sur l'indépendance énergétique de la France. Olivier Marleix a confirmé ce mardi que son groupe allait exercer son droit de tirage pour la création de cette instance, dès le début du mois d'octobre.
Pointer les "responsabilités politiques" dans la "perte d'indépendance" énergétique de la France, et trouver les moyens de la retrouver. Tels seront les principaux objectifs de la commission d'enquête sur la souveraineté énergétique de la France, dont la création a été annoncée ce mardi par le président des députés Les Républicains, Olivier Marleix. Ce dernier a confirmé que son groupe allait exercer son droit de tirage dès le début de la session ordinaire, en octobre. Cette procédure, limitée à une occurrence par an, permet à chaque groupe d'obtenir la mise en place d'une commission d'enquête.
Le député d'Eure-et-Loir a notamment fustigé les "errements" qui ont été réalisés en matière d'énergie nucléaire. "La fin de notre indépendance, le fait que nous soyons obligés d'acheter de l'électricité en Allemagne, n'est pas le fait d'une responsabilité collective, mais le fruit du choix des responsables politiques de notre pays", a-t-il pointé. Il a vanté a contrario le bilan "positif" du dernier dirigeant issu de sa famille politique, Nicolas Sarkozy, qui trouve notamment grâce à ses yeux pour avoir soutenu l'investissement dans le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche).
Au lendemain de l'appel d'Emmanuel Macron aux Français à faire preuve de sobriété pour éviter tout rationnement en électricité et en gaz cet hiver, Olivier Marleix a critiqué la politique du chef de l’État, coupable d'inaction à ses yeux malgré sa position autoproclamée de "farouche défenseur du nucléaire". "Depuis 10 ans, on a sous-investi notoirement dans le nucléaire. Emmanuel Macron a fait un revirement juste avant la campagne présidentielle", a-t-il estimé.
Le président du groupe LR au Palais-Bourbon a par ailleurs alerté sur la situation des entreprises, demandant au chef de l’État de sortir "des règles [européennes] totalement folles qui veulent qu'aujourd'hui le prix de l'électricité soit totalement lié au prix du gaz". Selon lui, cette procédure fixe le mégawattheure d'électricité à 800 euros pour les entreprises, ce qui n'est "plus soutenable". "La Commission européenne ne veut pas que les États fixent les prix de l'électricité, du coup c'est Vladimir Poutine qui fixe les prix de l'électricité pour les entreprises française", a-t-il ironisé, rappelant que l'Espagne comme le Portugal bénéficiaient d'une dérogation qui leur a permis de contenir les prix de l'électricité. Et d'alerter sur le risque de "désindustrialisation" qui pèse dès lors sur la France.