Largement remaniée en commission, la proposition de loi de Cédric Villani a été débattue ce jeudi soir dans l'hémicycle pendant deux heures. Une séance trop courte pour aller jusqu'au bout du texte. Le député a demandé au gouvernement de réinscrire les travaux à l'ordre du jour "dès qu'il le pourra".
La journée réservée au groupe Écologie démocratie solidarité se solde jeudi par une satisfaction et une frustration pour ses membre, qui rassemble des déçus du macronisme classés à gauche. S'ils ont réussi à faire adopter en première lecture un texte pour allonger les délais de recours à l'IVG, le temps de ce débat - plus de neuf heures - n'a pas permis d'aller au fond de l'examen d'un autre texte, sur la condition animale, qui avait lui aussi toutes les chances d'être votées après son remaniement par la majorité en commission.
La déconvenue était manifeste pour son rapporteur, Cédric Villani, qui a déploré "les ficelles" de la droite pour faire durer selon lui les échanges au-delà du raisonnable. Déçu donc mais ne s'avouant pas vaincu, le député de l'Essonne a prié le gouvernement de réinscrire, comme cela est en son pouvoir, le texte à l'ordre du jour au Parlement :
L'horloge interrompt l'examen de la #PPLAnimaux
— LCP (@LCP) October 8, 2020
> "Je compte sur le gouvernement pour inscrire à l'ordre du jour, dès qu'il le pourra, les travaux de ce texte", sollicite @VillaniCedric
> "Nous serons attachés à ce que le débat ait lieu dans cette enceinte", répond @b_abba pic.twitter.com/j98Qo5Kc1G
Une demande visiblement bien reçue par la secrétaire d'État à la biodiversité Bérangère Abba, qui n'a toutefois pas précisé le nouveau calendrier qui donnerait une deuxième chance aux propositions de ce texte d'aboutir.