En un mois, la nouvelle championne du parti Les Républicains rassemble 50% d'opinions favorables auprès de l'ensemble des Français (+ 12 points) et suscite l'adhésion de 78% des sympathisants de droite hors RN (+ 21 points) selon le baromètre politique Odoxa-Mascaret pour LCP, Public Sénat et la presse régionale. Jugée "dynamique" et "compétente", elle est cependant moins perçue comme "capable de diriger la France" qu'Emmanuel Macron.
Rampe de lancement réussie pour la primaire interne chez Les Républicains. En seulement quelques jours, la désignation de Valérie Pécresse le 4 décembre comme candidate du parti à l'élection présidentielle lui a permis de gagner de précieux points dans l'opinion publique.
Selon notre baromètre politique* réalisé les 7 et 8 décembre par Odoxa – Mascaret pour LCP, Public Sénat et la presse régionale, Valérie Pécresse se hisse à la deuxième place des personnalités politiques suscitant le plus d'adhésion, derrière Édouard Philippe et devant Roselyne Bachelot. Les Français sont 36% à éprouver du "soutien" ou de la "sympathie" pour elle, 12 points de plus qu'en novembre.
Le saut est tout aussi significatif en termes d'opinions favorables : la présidente de la région Île-de-France affiche désormais 50% de bonnes opinions auprès des Français (+ 12 points depuis son investiture). Chez les sympathisants LR, le score atteint même de 89% (+ 11 points). Un score qui se situe à 61% de bonnes opinions du côté des sympathisants La République en marche et 38% pour ceux du Rassemblement national.
Auprès des sympathisants de droite en général (hors Rassemblement national), l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy progresse très fortement. Ils sont 78% à éprouver de la "sympathie" envers elle (+21 points par rapport au mois de novembre). Éric Ciotti, son adversaire au second tour lors de la primaire LR, fait lui aussi un pas de géant dans son camp (59%, +27 points).
Si l'unité à droite semble pour le moment largement acquise, elle est beaucoup plus relative à gauche. Jean-Luc Mélenchon, en tête chez les sympathisants de gauche le mois dernier, repasse à la deuxième place du classement (42%, 7 points de mois). Christiane Taubira occupe la première place avec 54% d'adhésion, loin comparativement des 78% de Valérie Pécresse auprès des sympathisants de droite.
Dans le détail, le portrait de Valérie Pécresse dans l'opinion est celui d'une femme jugée majoritairement "dynamique" à 59% et "compétente" à 51%. Elle est aussi perçue par 47% des sondés comme "sympathique" et "solide, ayant de l'autorité".
Parmi les points plus faibles de la candidate figurent la sincérité (38% de jugement positif) et la stature de présidente de la République (38% également). En toute cohérence partisane, les sympathisants LR ont un avis particulièrement positif et veulent croire à la victoire en 2022 : 77% pensent Valérie Pécresse capable de diriger la France et 74% la voient victorieuse le soir du seconde tour, le 24 avril 2022.
Si Valérie Pécresse bénéficie largement du lancement de sa candidature à la présidence de la République, Emmanuel Macron, auquel elle espère succéder à l'Elysée, reste stable dans l'opinion publique, à 44% d'opinions favorables, à un haut niveau particulièrement élevé pour un Président en fin de premier mandat.
Emmanuel Macron est aussi considéré comme davantage "capable de diriger la France" auprès de l'ensemble des Français interrogés à 36% contre 22% pour Valérie Pécresse. Il est aussi jugé plus "capable de gagner la présidentielle" (42% des sondés contre 24% pour Valérie Pécresse), ainsi que plus "solide, ayant de l'autorité" (38% contre 24%). La présidente de la région Ile-de-France devance en revanche légèrement le chef de l'Etat sur la proximité avec les "préoccupations des Français" (26% contre 23%).
*L'enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 7 et 8 décembre 2021. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 3,1 points.