Auditionnée mardi par la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale, Annick Girardin a reconnu la dureté de la décision gouvernementale tout en expliquant avoir limité au "maximum" cette baisse.
"Ce qui a été mal vécu sur tout le territoire l'a été encore plus brutalement en Outre-mer quand on connaît les chiffres du chômage..." Annick Girardin a tenu un langage de vérité, mardi à l'Assemblée nationale. La ministre a reconnu que le dossier sensible de la baisse des contrats aidés, qui pollue le gouvernement depuis plusieurs semaines, avait été "insuffisamment accompagné" par les pouvoirs publics.
"L'éducation et les Outre-mer ont été déclarés prioritaires dans l'attribution des emplois aidés, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de baisse, même si, au coup par coup, on a réussi à obtenir des contrats supplémentaires" a expliqué la ministre qui assure avoir tout fait pour que "la baisse (des emplois aidés) impacte le moins possible les territoires outre-mers".
Annick Girardin répondait à la députée Nouvelle Gauche de l'île de La Réunion, Ericka Bareigts, qui expliquait "avoir pris en pleine face" la diminution "brutale" des ces contrats. "Les contrats aidés sur notre territoire sont extrêmement importants", avait-elle plaidé, rappelant avoir demandé "un moratoire" sur leur baisse. Sans être entendu par le gouvernement.