L'Assemblée nationale a suspendu ses travaux dans l'hémicycle, suite à l'attaque au couteau qui a eu lieu dans un établissement scolaire d'Arras, faisant un mort et des blessés, ce vendredi 13 octobre en fin de matinée. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
Un homme armé d’un couteau a tué un professeur et fait deux blessés graves dans un établissement scolaire à Arras (Pas-de-Calais) vendredi 13 octobre en fin de matinée. Selon une source policière, l'assaillant, qui a été interpellé, serait d'origine tchétchène et fiché S.
Alors que les députés examinaient le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, ils ont suspendu leur travaux un peu avant midi. "Si vous permettez, je souhaite vous interpeller tous sur ce qu'il est en train de se passer à Arras, demander une petite suspension de séance pour que nous puissions les uns et les autres s'en informer", a ainsi alerté Sophia Chikirou (La France insoumise) alors présente dans l'hémicycle, avant que la présidente de séance Naima Moutchou (Horizons) ne suspende les travaux.
"Chers collègues, nous venons de prendre connaissance d'événements terribles qui se sont déroulés dans un établissement scolaire de la ville d'Arras", a repris cette dernière quelques minutes plus tard. "Nous attendons de savoir ce qu'il s'est passé mais d'ores-et-déjà, l'Assemblée nationale exprime sa solidarité et ses pensées à l'égard des victimes, de leurs proches, de la communauté éducative dans son ensemble, puisque nous apprenons qu'un enseignant a été tué et qu'il y aurait plusieurs blessés", a poursuivi Naima Moutchou. "L'Assemblée nationale réagira comme il se doit dès que nous aurons confirmation de ce qu'il s'est produit. Eu égard aux circonstances et après avoir consulté les groupes et le ministre pendant la suspension, je vais lever la séance qui reprendra donc à 15 heures", a-t-elle aussi conclu, avant de donner la parole au représentant du gouvernement présent au banc en la personne du ministre chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot.
"Le gouvernement partage le deuil des familles, de la communauté éducative et [...] de la communauté nationale" a aussi déclaré Jean-Noël Barrot, avant de saluer "l'héroïsme de celles et ceux qui semblent avoir voulu s'interposer pour éviter le drame".