Assemblée : une 17e motion de censure contre le gouvernement Borne débattue lundi

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Motion de censure
par Ludovic FAU, le Lundi 12 juin 2023 à 10:30, mis à jour le Lundi 12 juin 2023 à 10:42

Les groupes de la Nupes ont déposé, vendredi 9 juin, une motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne. Cette motion sera examinée ce lundi 12 juin, à partir de 16h, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. 

C'est la 17e motion de censure, présentée contre le gouvernement d'Elisabeth Borne, présentée depuis le début de la législature. Dans le prolongement de la bataille des retraites, les députés vont se prononcer, lundi 12 juin, jour anniversaire du premier tour des élections législatives l'an dernier, sur la motion de censure déposée par les quatre groupes de la Nupes (La France insoumise, Socialistes, Ecologiste, Gauche démocrate et républicaine) jeudi dernier, après l'échec de la tentative d'abrogation de la retraite à 64 ans par la proposition de loi du groupe Libertés, indépendants, Outre-mer et terriroires (Liot).  

La motion sera défendue à la tribune par Valérie Rabault (Socialistes). A l'issue de la réponse de la Première ministre et lorsque chaque groupe politique de l'Assemblée nationale aura exprimé sa position, le texte sera mis au vote. Sans le soutien du groupe Les Républicains, cette motion ne pourra cependant pas être adoptée. En mars dernier, la motion du groupe portée par le groupe Liot avait échoué à faire tomber le gouvernement à 9 voix près. A l'époque 19 députés LR sur 61 l'avaient votée. Mais cette fois, l'un d'eux, Aurélien Pradié a notamment indiqué qu'il "ne pense pas" la censure, car la motion est selon lui "déconnectée de la réforme des retraites". 

Pour le président de la commission des Finances de l'Assemblée, Eric Coquerel (La France insoumise), il faut malgré tout "marquer le coup", des "lignes rouges" ayant selon lui été franchies lors de l'examen de la réforme des retraites, puis lors de l'examen de la proposition de loi du groupe Liot. Même si "a priori on aura un résultat un peu moins bon que la dernière fois" en mars, anticipe Eric Coquerel. De son côté, la majorité (Renaissance, Démocrate, Horizons) critique une "forme de tragique de répétition" dans la multiplication des motions de censure. 

Régulièrement, une partie des oppositions nous amène a redémontrer qu'il n'y a pas de majorité alternative.
Elisabeth Borne 

Cette fois, le groupe Liot n'a pas souhaité participer au dépôt de la motion, indiquant dans un communiqué que "les conditions de succès" d'une telle initiative ne sont "pas réunies actuellement, notamment du fait de l'attitude d'une partie du groupe Les Républicains". Le groupe précise que ses députés "disposeront d'une totale liberté de vote" sur le texte qui sera débattu ce lundi. 

Le groupe Rassemblement national votera, en revanche, la motion Nupes, comme cela s'est déjà produit plusieurs ces derniers mois, Marine Le Pen ayant déclaré la semaine dernière que le gouvernement "mérite la censure". En retour, la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, a dénoncé "une alliance des contraires" qui voudrait "figer le pays" en bloquant les réformes.

"Régulièrement, une partie des oppositions nous amènent à redémontrer qu’il n’y a pas de majorité alternative", a déclaré la Première ministre, Elisabeth Borne, dans l’émission Dimanche en politique sur France 3, affichant ainsi sa confiance avant le débat de motion de censure à l’Assemblée nationale.