Fil d'Ariane
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- Frédéric Worms
Si nous avons construit des siècles d'histoire humaine sur un arrachement au vivant, il convient désormais d'admettre qu'il polarise l'ensemble des défis posés aux sociétés humaines. Au cours de cet entretien, Frédéric Worms définit et défend patiemment la thèse du vitalisme critique, sans négliger les contradictions humaines douloureuses qu'elle implique. Puis, à partir d'une définition de l'invivable, « ce qui est mortel, peut-être pas physiquement mais subjectivement », le philosophe se fait partisan de la « vital-démocratie », soucieuse de fournir à tous « un minimum de tout ce qui est nécessaire pour vivre » et capable de répondre au besoin vital de l'attachement des êtres humains.
Défenseur de la singularité des humains parmi les vivants et conscient des risques qu'ils font peser sur tous, Frédéric Worms prône ici une « politique humaine des vivants ». Si les dangers sont réels, ils révèlent aussi, selon lui, nos capacités puissantes de résistance. À condition de dépasser définitivement les philosophies nihilistes, puisqu' « Il n'y a plus de néant. Maintenant, c'est la vie ou la mort ».
Face à une crise d'ordre politique et climatique, il est urgent d'interroger notre vision du monde.
Le vivant étant devenu une notion politique, cette nouvelle saison inédite des Grands Entretiens insuffle enfin l'esprit revigorant de la philosophie universitaire dans l'espace publique.
Mazarine Mitterrand Pingeot reçoit les grands penseurs des enjeux liés à la démocratie, à la préservation de la vie ou du réchauffement climatique.