Des stations essence prises d'assaut et des files d'attente interminables. Ces scènes se sont multipliées hier dans toute la France. L'ouest et le nord du pays sont particulièrement touchés. Conséquence des nombreux blocages de dépôts de carburant par des opposants à la loi travail. Le tout orchestré par la CGT et FO.
La peur d'une possible pénurie d'essence a contraint de nombreux automobilistes à se ruer dans les stations essence. Des mesures de rationnement dans certaines d'entre elles ont provoqué des agressions. Myriam El Khomri a dénoncé "une prise en otage des français" et Michel Sapin a qualifié ces blocages de "non légitimes".
"Nous sommes très déterminés à ce qu'il n'y ait aucune pénurie en France" a déclaré Manuel Valls depuis Israël, où il effectue un déplacement. Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, a quant à lui promis "d'utiliser l'ordre public", distinguant ceux qui "exercent leur droit de grève" et les "gens qui à l'extérieur [des raffineries] font des barrages".
A l'heure où les mouvements contre la loi travail se durcissent, la CGT et FO souhaitent que la contestation prenne une toute autre ampleur. Objectif : s'attaquer aux transports pour immobiliser l'économie. Hier, la CGT, premier syndicat de la RATP, a demandé aux agents de se mettre en grève illimitée à partir du 2 juin prochain.
Les syndicats souhaitent-ils paralyser le pays ? Le gouvernement devient-il trop laxiste envers les manifestants ? Doit-il abandonner le projet de loi travail en cas de pénurie de carburants ?
Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent dans l'émission Ça vous regarde de 19h30 à 20h30 sur LCP.
- Gilles Savary, député socialiste de la Gironde et membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.
- Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports
- Judith Waintraub, journaliste au Figaro.
- Clémentine Autain, conseillère régionale Front de Gauche d'Ile-de-France et porte-parole d'Ensemble !