- Attentats de Bruxelles : les terroristes ripostent...
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22 mars 2016
Plus d'une quarantaine de morts et plus de deux cent blessés. C'est le triste bilan des attaques revendiquées par le groupe "Etat islamique" qui ont frappé Bruxelles hier. Sept français ont été blessés dont trois grièvement.
Il est huit heures lorsque deux explosions retentissent à l'aéroport Zaventem. Selon des témoins, des tirs auraient d'abord été entendus dans le hall des départs, avant qu'une personne ne lance des cris en arabe et que l'on entende deux explosions. Bilan de ce premier attentat : 14 personnes décédées, et 96 blessés. Une heure plus tard, en pleine heure de pointe, une explosion a violemment secoué une rame de métro, arrêtée à la station Maelbeek, à 300 mètres de la Commission européenne. Le maire de Bruxelles, Yvan Mayeur, a indiqué qu'il y avait "une vingtaine de décès" et 106 blessés parmi lesquels "beaucoup de nationalités".
Daesh est à l'origine de ces attentats. Le groupe terroriste "État islamique" a revendiqué ces actions dans un communiqué hier, peu avant 17 heures. "Une cellule secrète des soldats du Califat s'est élancée en direction de la Belgique croisée qui n'a cessé de combattre l'Islam", selon le texte diffusé en arabe et en français. Plus loin, il est indiqué que les auteurs, "portant des ceintures explosives, des bombes et des fusils mitrailleurs" s'étaient "élancés à l'intérieur de l'aéroport Zaventem (...) et d'une station de métro pour tuer un grand nombre de croisés".
C'est dans ce contexte que le projet de loi de révision constitutionnelle pour la protection de la Nation est voté aujourd'hui au Sénat. Le point concernant la déchéance de nationalité (article 2) a aussi semé la discorde au sein des sénateurs. Si l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution (article 1) a recueilli une large majorité (301 pour, 38 contre), il n'en va pas de même pour l'article 2 (183 pour, 154 contre).
Profondément modifié par la droite majoritaire, qui ne souhaite pas que la France crée des apatrides, le texte a donc reçu le soutien massif du groupe Les Républicains : 141 voix. En revanche, tous les socialistes s'y sont opposés : 109 voix contre. Certains ne soutenant pas le texte remanié, d'autres étant purement et simplement opposés à l'inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution.
Invités :
- Gwendal Rouillard, député socialiste du Morbihan, secrétaire de la commission de la défense nationale et des forces armées
- Philippe Bas, sénateur Les Républicains de la Manche, Président de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
- Bariza Khiari, sénatrice socialiste de Paris, membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
- Emilie Blachère, journaliste à l'hebdomadaire Paris-Match
>> Question JDD : "La France doit-elle uniquement déchoir de leur nationalité les terroristes binationaux ?"