Ce 23 mai, la séance s'ouvre par une minute de silence. Rare moment de concorde dans un hémicycle divisé et agité, députés et membres du gouvernement rendent hommage aux agents publics, après les drames qui ont frappé plusieurs d'entre eux.
Une infirmière du CHU de Reims est décédée après une agression au couteau, trois policiers de Roubaix ont tués le 21 mai dans une collision, et un agent de la Direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira) fauché par une voiture lundi en Charente-Maritime.
"Les soignants sont trop souvent victimes de violences injustement qualifiées d''incivilités'", d'une « banalisation de la violence » déplore le ministre de la Santé, François Braun, interpellé trois fois sur cette agression mortelle. "Notre pays a la chance de pouvoir compter sur des citoyens qui s'engagent pour servir, protéger, et soigner les autres. Aucun ne devrait avoir à le faire au péril de sa vie", déclare la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, au début des questions au gouvernement.
Le réchauffement climatique, deuxième thème dominant de la séance, alors que le gouvernement a dévoilé son plan de réduction des gaz à effet de serre. La député écologiste Eva Sas dénonce "une énième opération de com", ce qui lui vaut une réponse cinglante de Christophe Béchu : "depuis que les écologistes ne sont plus aux responsabilités, le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a doublé", tonne le ministre de la Transition écologique, dénonçant des "éléments de langage qui sont faux".
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