Séance électrique à l'Assemblée nationale ce mardi 17 janvier 2023, à deux jours de la journée de grève et de manifestations prévue dans toute la France. Sur la trentaine de questions posées au gouvernement, dix portent sur les retraites, annonçant la grande bataille parlementaire à venir. Sept députés de la gauche interpellent le gouvernement sur la réforme, qui sera débattue dans l'hémicycle à partir du 6 février prochain. Ils dénoncent d'une même voix une réforme « injuste, inutile et inefficace », qui pénalisera selon eux ceux qui ont commencé à travailler tôt, ont des métiers pénibles. Même son de cloche sur les bancs Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires). Bertrand Pancher, le président du groupe avec qui Emmanuel Macron avait dit, en octobre, souhaiter une alliance, annonce qu'il manifestera contre la réforme « pour la première fois ». En réponse, Élisabeth Borne a défendu mardi à l'Assemblée "un projet de justice" pour les retraites.
La question très sensible du harcèlement scolaire est également à la une de la séance, après le suicide de Lucas, collégien de 13 ans scolarisé dans les Vosges, qui a mis fin à ses jours le 7 janvier et qui subissait un harcèlement en raison de son homosexualité. Les députés interrogent aussi le gouvernement sur les violences entre bandes rivales, alors qu'à Thiais dans le Val-de-Marne un jeune de 16 ans a été tué à coups de couteau.
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