Après la défaite de 1940, beaucoup d'hommes de gauche, aveuglés par leur pacifisme et leur anticommunisme, se fourvoient dans la Collaboration.
Les plus modérés soutiennent la politique de Collaboration de Vichy, comme l'ancien ministre du Front Populaire, Charles Spinasse. La Révolution Nationale est d'ailleurs mise à l'oeuvre par de nombreux fonctionnaires de tendance radical-socialiste.
Mais c'est à Paris que se regroupent les collaborationnistes partisans les plus durs de l'Allemagne. Deux grands partis à la solde des allemands émergent de ce petit monde : le premier est le PPF de l'ex-communiste Jacques Doriot, le second celui du néo-socialiste Marcel Déat.
L'ancien pacifiste Jean Luchaire, patron de presse et personnage incontournable du monde de la nuit parisienne, festoie avec les officiels allemands.
A des milliers de kilomètres de la capitale, en Biélorussie, le jeune Marc Augier, ancien membre du gouvernement du Front Populaire, se bat désormais aux côtés des troupes du Führer après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941.
A la Libération, les collabos sont traqués et jugés. Ceux qui échappent à la justice se font oublier ou, comme Marc Augier, inspirent une nouvelle extrême-droite qui se reconstitue dans les années 60.