Ça vous regarde - Violences faites aux femmes : quel bilan 1 an après #MeToo ?

Il y a tout juste un an éclatait l'affaire Harvey Weinstein et la vague #MeToo déferlait sur la planète. Dans un premier temps, le mouvement s'est surtout traduit par la dénonciation d'une liste impressionnante d'hommes de pouvoir accusés d'abus sexuels.
Mais l'affaire a aussi servi de détonateur pour la libération de la parole. En France, 39 000 plaintes pour coups et blessures volontaires ont été déposées depuis janvier 2018, soit 10 000 de plus qu'il y a un an. En ce qui concerne les violences sexuelles, là aussi les chiffres sont à la hausse : 3 357 cas de plus. Le 39 19, le numéro d'urgence pour les femmes victimes de violence avait dénombré plus de 30 appels supplémentaires par jour dans les deux mois suivant l'affaire Weinstein.
Emmanuel Macron a fait des violences faites aux femmes la grande cause de son quinquennat et le législateur s'est saisi du sujet. La loi contre les violences faites aux femmes, portée par Marlène Schiappa, prévoit un délit d'outrage sexiste pour verbaliser le harcèlement de rue et allonge la prescription pour crime sexuel de 20 à 30 ans.
La parole s'est libérée mais les victimes elles, se sentent-elles mieux protégées ? La société française a-t-elle vraiment changé ? Les invités de Myriam Encaoua en débattent ce soir sur le plateau de Ça vous regarde.

Les invités de Myriam Encaoua :
- Laurence Rossignol, sénatrice socialiste de l'Oise, ancienne ministre des Droits des femmes
- Isabelle Florennes, députée « Modem » des Hauts-de-Seine
- Muriel Salmona, présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie
- Christophe Soullez, responsable de l'Observatoire national de la délinquance
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Le grand entretien :
Invité : François-Xavier Bellamy, philosophe, auteur du livre Demeure (éd. Grasset)
Thème : Demeure, un réquisitoire contre le règne du mouvement perpétuel
Le philosophe François-Xavier Bellamy fustige dans son dernier essai ce qui représente à ses yeux le mal des temps modernes : le changement ou le mouvement comme but en soi. Le philosophe s'oppose à l'injonction de notre société à être toujours plus rapide, à changer, à innover. Comment échapper au mouvement perpétuel ? C'est à cette question que tente de répondre François-Xavier Bellamy.
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